(Agence Ecofin) - Pour son tout premier emprunt international, le gouvernement du Cameroun a offert aux investisseurs jeudi 12 novembre 2015, un taux de 9,75% pour une maturité s'achevant en 2025 (10 ans), a-t-on appris de sources proches de l'opération. Ce taux se hisse au statut de record et détrône celui de l'Afrique du Sud qui était de 9,65% pour la même maturité.

     

    Le taux offert par le Cameroun s'inscrit aussi comme étant un record pour les pays émergents qui se trouvent dans les zones Europe de l'est et centrale, et l'Afrique et le Moyen-Orient. Standard & Poors avait pourtant maintenu les notes B/B-  (spéculatif), avec perspectives stables et surtout le pays a annoncé vouloir obtenir une garantie partielle fixe de la Banque africaine de développement.

     

    Ce taux ne semble, à l'analyse, pas être une sanction sur la crédibilité de la première économie d'Afrique centrale. On apprend que les investisseurs ont estimé que, pour un taux plancher, il fallait une offre plus importante. Contraint par le décret initiant l'emprunt et qui le fixait à un maximum de 750 milliards de FCFA (1,3 milliards $), la délégation camerounaise a préféré offrir ce taux plafond et record.

     

    Par ailleurs, avec un dollar américain en forte hausse sur les monnaies africaines et la chute corrélative des prix des matières premières, les obligations souveraines émises par les pays africains ont vu les taux augmenter en 2015. L’Angola, après plusieurs reports, a finalement du servir un taux de 9,5% pour son eurobond de 1,5 milliard $, pour une maturité de 10 ans. Le Ghana a aussi offert un taux de 10,75%, mais pour une maturité de 8 ans seulement.

     

    Les officiels camerounais n'ont pas encore communiqué sur cette opération. Il faudra encore attendre pour savoir comment ont réagi les investisseurs face à cette émission. Une délégation camerounaise conduite par le ministre de l'économie a mené un roadshow en France, aux États-Unis et en Angleterre pour les rencontrer.

     

    L'argent mobilisé à cette occasion servira en partie, selon la volonté exprimée par le président Paul Biya, à refinancer l'importante dette de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) qui s'élève à près de 160 millions $. Une autre partie devrait être injectée dans le secteur agricole, qui continue d'avoir une faible contribution à la croissance du pays, même s’il occupe une part importante de sa main d’œuvre.

     

    african indices

    BRVM-CI234.94+1.01%16/07
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