Le groupe sud-africain d'ameublement Steinhoff et son compatriote Shoprite (JSE:SHP, NSX:SRH), spécialisé dans la distribution alimentaire, ont mis un terme à leurs discussions en vue d'une fusion, à la suite de l'opposition de certains de leurs actionnaires, ont annoncé les deux groupes lundi.
Le magnat sud-africain Christo Wiese, qui possède 16% de Shoprite et 23% de Steinhoff, était à l'origine de ce projet de mariage évalué à 180 milliards de rands (12,91 milliards d'euros) visant à créer un géant de la distribution africaine.
L'homme d'affaires possède en outre le discounter britannique Poundland et le spécialiste américain de la literie Mattress Firm.
Mais cette éventuelle fusion avait suscité l'inquiétude des actionnaires minoritaires qui y voyaient une mauvaise affaire.
Dans un communiqué commun, les deux entreprises écrivent que "le fait que les deux parties ne puissent parvenir à un accord (...) a pour conséquence de mettre un terme aux négociations", ont-ils dit.
Les titres des deux groupes cotés à Johannesburg prennent plus de 7% vers 10h45 GMT.
"De nombreux petits actionnaires de Steinhoff ont le sourire aujourd'hui car leurs positions restent les mêmes, ce qui est positif pour eux", commente Paul Chakaduka trader chez Global Trader. "Quant à Shoprite, ce projet d'acquisition a beaucoup pesé et pendant longtemps et je pense que (cette décision) lève les incertitudes."
Cet accord aurait permis à Steinhoff, surnommé l'Ikea africain, de devenir un actionnaire majeur de Shoprite, valorisé à 110 milliards de rands (7,87 milliards d'euros) et présent notamment en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola.
Les actionnaires de Shoprite craignaient notamment qu'il n'y ait pas d'économies de coûts possibles entre les activités de Pepkor, filiale de Steinhoff, et Shoprite et d'échanger un titre au potentiel élevé pour acquérir des actifs, selon eux, moins valorisés.