Les sociétés cotées à la Douala Stock Exchange vont bénéficier, à partir du 01er janvier 2017, d’une diminution de l’impôt sur le bénéfice de l’ordre de 25% sur trois ans
A compter du 01er janvier 2017, toutes les sociétés émettant des titres sur le marché obligataire de la Bourse des valeurs mobilières de Douala ou «Douala Stock Exchange» (DSX), devraient bénéficier d’une diminution de l’impôt sur le bénéfice de l’ordre de 25% sur trois ans. C’est ce que prévoit, le projet de loi de finances qui sera adopté dans les prochains jours par le parlement camerounais.
On indique dans le projet de loi que cette mesure incitative vise à la fois la modernisation et la transparence du mode de financement des entreprises dans le pays, car depuis deux exercices, le taux général du prélèvement fiscal avait déjà été baissé de 30% au profit des sociétés empruntant à la DSX.
Depuis son inauguration en avril 2003, la DSX n’a à ce jour enregistré que trois entreprises cotées depuis 2006, sur un compartiment obligataire qui compte cinq institutions.
Pourtant au mois de juin 2016, les autorités étatiques camerounaises avaient annoncé que 13 entreprises publiques et parapubliques s’apprêtaient à faire leur entrée dans cette place boursière pour y lever des fonds, afin de disposer de moyens de financements alternatifs et de diversifier les sources de mobilisation sans forcément recourir à la garantie l’Etat.
Quelques mois plus tôt le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, avait annoncé l’introduction d’entreprises relevant du portefeuille public à la DSX au moyen d’offres publiques de vente de ses actions dans lesdites sociétés, en vue d’un «désengagement partiel ou total» de l’Etat, tout en encourageant les entreprises privées à animer elles aussi ce marché financier.
Au mois de juillet 2015, la Bourse des valeurs mobilières de Douala avait lancé une campagne de sensibilisation visant à promouvoir l’entrée en bourse des petites et moyennes entreprises (PME).
Au terme de sa séance de cotation le 16 novembre 2016, la DSX, présentait une capitalisation s’établissant à plus de 147,246 FCFA, pour une capitalisation du marché obligataire stable à plus de 251,167 milliards FCFA.