L’emprunt obligataire de 150 milliards de F CFA lancé en début décembre par le Congo Brazzaville dans la zone Cemac, a connu un franc succès, dépassant même les attentes, a-t-on appris mercredi 4 janvier.
En effet, l’emprunt a été souscrit à hauteur de 193 milliards de F CFA (294 millions d’euros), soit 129% du montant initial. Suite à cette souscription, les autorités ont décidé de retenir l’intégralité du montant obtenu.
Les banques congolaises, camerounaises, gabonaises et centrafricaines ont été les principaux souscripteurs. La période de souscription devait courir du 12 au 22 décembre 2016. L’emprunt en devise locale (CFA), assorti d’une maturité de 5 ans et d’un taux d’intérêt de 6,5% devait être effectué sur la BVMAC (bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale).
Le Congo Brazzaville est le dernier grand pays de la Cemac à faire le pari du financement sur le marché obligataire local, une option pourtant recommandée par le FMI, de préférence aux marchés internationaux, après le Cameroun, le Gabon et le Tchad.
Le projet de loi de finances adopté par le Conseil des ministres congolais début octobre table sur des recettes budgétaires de 1 680 milliards de francs CFA en 2017 (2,56 milliards d’euros), soit une baisse de -28 % par rapport aux 2 333 milliards de F CFA inscrits dans la loi de finances initiale de l’année 2016.