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    La Guinée obtient un allègement de sa dette publique

    La Guinée a obtenu de ses créanciers étrangers un allègement de sa dette publique de 2,1 milliards de dollars, ont annoncé hier le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Cette remise « représente une réduction de 66% du futur service de sa dette extérieure sur une période de 40 ans ».

    Le FMI et la Banque mondiale « ont déterminé que la Guinée avait accompli des progrès satisfaisants pour atteindre le point d'achèvement dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés » (PPTE). Pour le président Alpha Condé, « c'est un pas sur la voie du redressement ».

    Avec un peu plus de 3 milliards de dollars de dette, la Guinée devait rembourser jusqu'à maintenant 170 millions de dollars d'intérêts à ses créanciers. Soit l'équivalent d'un tiers des dépenses courantes de l'Etat. Un fond perdu, un gouffre pour l'un des pays les plus pauvres d'Afrique de l'Ouest.

    Un handicap qui est désormais levé et qui devrait permettre au gouvernement d'Alpha Condé de concentrer ses efforts budgétaires sur la réduction de la pauvreté et le soutien à la croissance.

    C'est d'ailleurs ce qu'attendent de Conakry, les représentants du FMI et de la Banque mondiale qui ont validé hier le point d'achèvement dans le cadre du processus PPTE pour les pays pauvre très endettés. Il faudra encore améliorer le climat des affaires souligne-t-on à Washington, être transparent dans la passation des marchés publics ou la gestion des ressources minières afin que le pays puisse tirer le meilleur parti des abondantes réserves de son sous sol.

    Bien qu'étant le premier exportateur mondial de bauxite et disposant de l'une des plus riches réserves en minerai de fer du monde, la moitié des 11 millions d'habitants de la Guinée vit sous le seuil de pauvreté et leur taux d'alphabétisation n'atteint pas 30%.

    Cet allègement de la dette guinéenne, ce n'est donc pas la fin des problèmes guinéens mais le signal de départ pour redresser le pays, soulignent le FMI et la Banque mondiale.

    Source: RFI

     

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