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    Au Kenya, les banques réduisent les crédits via le mobile

    (Agence Ecofin) - Les grandes banques kényanes ont réduit le rythme d’octroi de crédit à leurs clients via le téléphone portable. Elles font savoir que la non-publication des défauts de paiement par les bureaux de crédit a augmenté le taux de délinquance. Une situation qui a profité à Safaricom.

     

    Au Kenya, plusieurs grandes banques commerciales ont diminué l’octroi de crédit via les téléphones portables.

    Kenya Commercial Bank, l'une des plus importantes institutions bancaires du pays d'Afrique de l'Est dit avoir réduit les volumes de crédit qu'elle accorde via ce canal, le faisant passer de 10 milliards de shillings à 5 milliards. Equity Group pour sa part a décidé de ne prêter qu'aux personnes qui ont un compte bancaire en son sein.

     

    Pour soutenir les très petites entreprises et les ménages en période de covid-19, la Banque centrale du Kenya a entre autres mesures demandé que soit suspendue entre début avril et fin septembre 2020, la publication par les bureaux d'analyse des risques sur le crédit, des personnes n'ayant pas remboursé leurs dettes. Les dirigeants de banque pensent que cela a conduit à une hausse de la délinquance chez les emprunteurs.

     

    Le risque d'une accumulation des créances douteuses était trop important, car l'approbation des microcrédits accordés via les téléphones portables par des banques se fait sur une plateforme qui tient compte des points positifs présents dans l'historique des emprunteurs. Or, avec la covid-19, plusieurs milliers de personnes, même de bonne foi, se sont retrouvées dans l'incapacité de rembourser leurs prêts, soit parce que leurs activités ont reculé, soit parce que leurs revenus ont disparu sans aucune compensation.

     

    Cette décision des banques a été favorable à Safaricom, leader de la téléphonie mobile au Kenya et des transactions d'argent via le mobile. Sa plateforme de découvert financier, Fuliza, a connu un flux de nouveaux crédits de l'ordre de 149,5 milliards de shillings sur la période concernée. Un volume en hausse de plus de 33%. Ses processus de décaissement sont plus faciles et les taux d'intérêt sont assez faibles pour les emprunteurs.

     

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