Le déficit annuel de la balance des paiements de l'Egypte s'est élargi à 11,3 milliards de dollars à juin, contre 9,8 milliards un an plus tôt, selon les chiffres préliminaires de la banque centrale égyptienne.

En effet, le pays a connu une fuite des investisseurs étrangers et un effondrement des revenus du tourisme après la crise de 2011.

Le déficit de la balance courante est passé de 6,1 milliards de dollars à 7,9 milliards, alors que le déficit commercial est passé de 27,1 milliards à 31,7 milliards.

Source: Reuters

La victoire à la présidentielle de Mohamed Morsi et les incertitudes politiques croissantes dans le pays amènent l’agence de notation financière Standard & Poor's (S&P) à placer sous surveillance avec perspective négative la note de la dette souveraine égyptienne.

La probabilité d'une baisse de la note "B" du pays d'ici 3 mois est d'au moins 50%,  si la situation économique se détériorait davantage, indique l'agence de notation.

Cette baisse serait limitée a priori à un cran.

A noter que Fitch a abaissé le 15 Juin dernier la note souveraine du pays d'Afrique du Nord.

Source: S&P

L’agence internationale de notation financière Fitch Ratings a annoncé vendredi 15 Juin avoir abaissé la note souveraine de l’Égypte en devises de BB- à B+, assortie donc d'une perspective négative, sur fond de montée de la crise politique dans le pays après le verdict rendu par la Haute Cour Constitutionnelle d'annuler les élections législatives et de dissoudre le parlement, augmentant ainsi les incertitudes pesant sur la transition politique dans le pays.

La note en monnaie locale a pour sa part été abaissée de BB à B+.

Cette note pourrait être à nouveau abaissée dans les 12 à 18 prochains mois.

Source: Fitch

La Banque Centrale égyptienne a annoncé que les réserves monétaires des devises étrangères avaient enregistré ses plus grandes hausses depuis la révolution du 25 janvier, atteignant environ 300 millions de dollars.

Des sources bancaires informées ont déclaré qu'il s'agissait de la plus grande augmentation des réserves après la révolution et la deuxième hausse consécutive découlant de l'obtention par l'Égypte de 408 millions de dollars (redevances des Égyptiens en Irak), outre les revenus du Canal de Suez et les virements des Égyptiens opérant à l'étranger.