Un vent d’optimisme a soufflé sur les marchés africains cette semaine : la plupart des indices que nous couvrons ont terminé dans le vert.
En Afrique du Sud, d’après un récent sondage, la confiance des consommateurs sud-africains a continué de baisser au second trimestre, soulignant les inquiétudes des ménages quant aux perspectives économiques. Le pays est récemment entré en récession et le prix des denrées alimentaires, toujours très élevé, devrait continuer à peser sur le pouvoir d’achat des consommateurs, tout particulièrement ceux issus de ménages à faibles revenus. Cette situation difficile a amené le Ministre des finances Malusi Gigaba à présenter jeudi dernier un programme en 14 points visant à faire sortir l’économie de la récession, notamment en vendant des actifs non-stratégiques ainsi qu’en privatisant partiellement des entreprises publiques. Il s’agit là d’un écart par rapport à la philosophie du parti au pouvoir, l’ANC, qui n’a jamais été perçu comme un adepte de la privatisation. Gigaba a annoncé que le gouvernement réduirait également l’émission de garanties aux entreprises publiques, et particulièrement celles émises à des fins opérationnelles. Cette mesure est en ligne avec ce que les agences de notation ont identifié comme actions nécessaires pour redresser l’économie. Le JSE ASI gagne 2,7%.
La Zambie est le théâtre de tensions inhabituelles depuis l’arrestation en avril du leader de l’opposition Hakainde Hichilema pour trahison. Toujours à Lusaka, le parlement a prolongé de trois mois les pouvoirs spéciaux de Lungu, celle semaine, dans le but de contenir la série d’incendies criminels dans les marchés et les tribunaux. Le gouvernement zambien a cependant déclaré que ces pouvoirs d’urgence pouvaient être révoqués dans les trois mois. Le LuSE ASI reste stable et ne gagne qu’un maigre 0,02% sur la semaine.
L’autorité fiscale zimbabwéenne a annoncé avoir collecté 1,8 milliards de dollars d’impôts au cours des six premiers mois de l’année, soit 8% de plus que l’objectif. Par conséquent, les prévisions pour l’année ont été revues à la hausse, sur base de meilleures perspectives de croissance économique. La collecte de l’impôt des sociétés a dépassé les attentes de 36% grâce à une meilleure rentabilité dans le secteur bancaire et les améliorations dans le suivi des impôts et redevances dus. Par ailleurs, les royalties du secteur minier étaient 23% supérieures aux objectifs suite au renforcement du prix des matières premières. L’or, le platine et le nickel représentent plus de la moitié des revenus de l’exportation du Zimbabwe. La ZIMRA (Zimbabwe Revenue Authority) a mis à jour son objectif d’impôts collectés à $3,4 milliards en ligne avec une croissance économique meilleure qu’attendu (3,7%) cette année. Le ZSE Ind a augmenté de 0,24%.
Dans une déclaration, le ministre nigérian des hydrocarbures a apporté son soutien aux efforts de l’OPEP pour stabiliser les prix du pétrole mais a déclaré que le Nigéria souhaitait attendre avant de se décider à suivre la réduction de production décidée par le cartel. Le Ministre a déclaré espérer avoir une meilleure prédictibilité du retour de la production au cours des deux ou trois prochains mois avant d’ordonner des réductions. La production actuelle du Nigéria tourne autour de 1,7 millions de barils par jour et l’objectif qu’il s’est fixé pour rejoindre le « cut » de l’OPEP est de 1,8 millions de barils par jour. L’OPEP a annoncé la semaine dernière que la production de pétrole avait augmenté en juin et a parlé d’un surplus sur le marché en 2018, et ce, malgré la réduction de la production décidée par le cartel. Le NGSE ASI gagne 2,47%.
