Certains marchés africains ne savent pas quelle direction suivre alors que plusieurs signes semblent indiquer que le rebond « post-brexit » sur les marchés internationaux a atteint son pic. Les faibles résultats de certaines entreprises ont refroidi Wall Street, contaminant par la même occasion les marchés asiatiques et européens. La reprise dans le secteur des ressources naturelles s’est arrêté avec les prix de l’or, du cuivre et des métaux précieux repartant à la baisse. Après donc une récente embellie sur les marchés internationaux, en anticipation de possibles programmes de stimulus monétaire de la part des principales banques centrales pour enrayer toute conséquence du Brexit, il semble aujourd’hui que les marchés s’attendent à une correction.
A Lagos, le NGSE ASI a plongé de 3,98% faisant de lui le mauvais élève de la semaine. Plus d’un mois après qu’il ait été dévalué, le naira a franchi pour la première fois la barre de 300 pour un dollar à cause du manque de devises étrangères dans le pays. Le ralentissement de l’économie due à une baisse de la production et des revenus du pétrole, ainsi que l’inflation croissante sont autant de défis que le Nigéria doit relever. Le Fonds Monétaire International a déclaré s’attendre aujourd’hui à une contraction de l’économie de l’ordre d’1,8% cette année. Adeosun, le ministre des finances, a réagi au commentaire du FMI en déclarant que si le Nigéria entrait en récession, celle-ci ne serait que de courte durée puisque les mesures de levée des subsides sur le carburant et de soutien de la production non-pétrolière devraient stimuler l’économie. Udoma Udo Udoma, le ministre du budget, s’attend à ce que l’économie reprenne du troisième au quatrième trimestre.
La bourse du Caire a vu son indice principal baisser cette semaine, sous la pression des fluctuations de taux de change ainsi que de la possible dévalorisation de la monnaie locale. L’EGX30 a perdu 1,93%.
A Johannesburg, le JSE ASI s’est légèrement contracté, perdant 0,16%. AngloGold a renoué avec les bénéfices pour ce premier semestre après avoir profité des cours favorables de l’or et de taux de change favorables dans les pays où il opère (Afrique du Sud, Brésil, Australie et Argentine). Les résultats publiés étaient compris entre 87 et 99 millions de dollars contre 128 millions un an auparavant. Toujours en Afrique du Sud, la banque centrale a, comme les économistes s’y attendaient, maintenu son taux directeur à 7% pour la seconde fois consécutive ce jeudi. Par ailleurs, l’institution a réduit les perspectives de croissance de l’économie sud-africaine à 0% cette année (contre 0,6%), et à 1,1% l’année prochaine (contre 1,3%). En 2018, la banque centrale sud-africaine s’attend à ce que l’économie croisse de 1,5% (contre 1,7% auparavant). Les responsables monétaires sud-africains se trouvent dans la situation délicate de devoir maitriser l’inflation tout en essayant de stimuler la croissance le plus possible.
Introductions en bourse
| Société | Bourse | Date d'introduction |
| Marsa Maroc | Bourse de Casablanca | 19-07-2016 |
