Les marchés du Continent ont connu des fortunes diverses cette semaine. La bourse de Lagos a été la lanterne rouge à cause du début de tensions politiques qui s’immiscent dans le débat économique. Cette semaine a également marqué la fin de la série de réunions mensuelles des Comités en charge des Politiques monétaires avec comme unique surprise, la Banque du Ghana maintenant son taux inchangé.

     

    A Lagos, faute de quorum non atteint, la réunion du Comité nigérian n’a pas eu lieu cette semaine. Par conséquent, le taux directeur a été maintenu à 14%. En parallèle, Emefiele, le gouverneur de la Banque Centrale a déclaré à la presse que les taux pourraient potentiellement baisser en juillet. Le NGSE perd 2,93%.

     

    A Harare, il semble que les investisseurs ne voient plus la bourse comme le refuge contre l’hyperinflation. Le ZSE Ind. perd 0,17%. Le Président Mnangagwa, en déplacement à l’étranger pour redorer l’image du pays, a déclaré depuis Davos que la priorité du pays était de rembourser les arriérés de la dette publique.

    Comme mentionné plus tôt, à Accra, les autorités monétaires ghanéennes ont maintenu le taux directeur à 20% pour combattre l’inflation. Le GSE a continué sur sa lancée de l’année dernière et a enregistré une solide performance (+5,77%).

     

    Au Caire, la mission du FMI en Egypte a annoncé que les perspectives de croissance du PIB pour cette année fiscale s’élèvent à 4,8% contre 4,2% l’année dernière. Cela est dû aux mesures de stabilisation macroéconomique mise en place l’année dernière, telles que la libéralisation du taux de change. Entre juillet et décembre 2017, l’inflation a baissé de 33% à 21% et les analystes s’attendent à ce qu’elle continue à baisser en deçà des 20%. La baisse de l’inflation devrait permettre à la Banque Centrale de baisser son taux directeur et ainsi stimuler la croissance. Le déficit commercial a diminué, atteignant son niveau le plus bas au troisième trimestre 2017 grâce au tourisme, les transferts des ouvriers et le bon niveau des exportations. Les fondamentaux semblent indiquer une reprise durable. L’EGX30 perd néanmoins 1,56%.

     

    A Nairobi, le gouverneur de la Banque Centrale, Njoroge, a réitéré son opinion que la limite sur les taux d’intérêt pèsent sur l’économie. Bien que la croissance de l’année dernière ait probablement été plus faible qu’attendu, nul ne sait encore vraiment si cela est dû seulement aux tensions politiques et à la sécheresse, ou si le ralentissement a été renforcé par le cap sur les taux d’intérêt. Pour rappel, depuis septembre 2016 le gouvernement a imposé une limite de 4% au-dessus du taux directeur de la Banque Centrale. Njoroge s’attend à ce que la croissance atteigne 6,2% en 2018. Le NSE gagne 0,84%.

     

    A Johannesburg, le Ministre des Finances sud-africain, Malusi Gigaba, a déclaré cette semaine que le gouvernement ne soutiendrait pas Eskom, l’entreprise étatique d’électricité qui connait des difficultés financières. Or, trouver une solution pour Eskom est crucial pour l’attractivité économique du pays. L’Afrique du Sud a besoin de réformes pour atteindre une croissance durable. Et l’une d’entre elles est la discipline fiscale. La déclaration Gigaba semble donc soutenir cette idée de nécessité d’avoir une discipline fiscale. Si les autorités n’interviennent pas, les options seront limitées et trouver des investisseurs privés pourrait s’avérer difficile, bien que pas impossible. Le JSE a pris 1,12%.

     

    african indices

    BRVM-CI273.63-0.17%21/11
    BSE DCI9,904.40-21/11
    DSE ASI2,193.26+0.51%21/11
    EGX 3030,631.80+0.14%21/11
    GSE-CI4,654.43+0.02%20/11
    JSE ASI85,522.56+0.29%21/11
    LuSE ASI15,828.27-0.13%21/11
    MASI14,868.14-0.79%21/11
    MSE ASI156,076.67-0.01%21/11
    NGX ASI97,992.55-0.24%21/11
    NSE ASI112.62-0.08%21/11
    NSX OI1,849.85+0.42%21/11
    RSE ASI146.48-21/11
    SEM ASI2,140.44+0.33%21/11
    TUNINDEX9,800.24-0.01%21/11
    USE ASI1,180.76-0.20%21/11
    ZSE ASI277.40+0.48%21/11