Cette semaine a été une nouvelle fois marquée par des performances diverses sur les marchés africains. Le marché de Lusaka s’est distingué avec des signaux de reprise du secteur bancaire zambien.
A Nairobi, la plupart des bulletins de vote ont été dépouillés et confirment la réélection du Président Kenyatta. Uhuru Kenyatta remporterait 96% des votes du nouveau scrutin de jeudi dernier. Le NSE bondit de 3,19%.
A Dar-Es-Salaam, la Banque centrale tanzanienne (BoT, Bank of Tanzania) s’attend à ce que l’inflation reste en ligne avec l’objectif à moyen-terme de 5%, soutenue par la baisse des prix des denrées alimentaires grâce aux conditions météorologiques favorables. Selon le gouverneur de la BoT, malgré un peu de pression liée aux prix des récoltes, un phénomène régional, l’inflation devrait rester sous contrôle. Il a attiré l’attention sur le manque de liquidités que connaissent le pays et ses voisins kenyan, ougandais et rwandais, suite à une baisse des entrées de devises étrangères et à l’endettement public. Le DSE perd 2,22%.
A Johannesburg, le ministre des finances sud-africain, Gigaba, a fait sa première présentation de politique budgétaire de mi-parcours (Medium Term Budget Policy Statement, MTBPS) devant le parlement cette semaine. Historiquement, le MTBPS a souvent été un moment d’évaluation de la réalisation du budget depuis février en fournissant des détails sur les priorités du gouvernement en terme de dépenses, ses objectifs fiscaux, et sa vision du contexte économique sud-africain. Gigaba a déclaré que sa priorité était d’atteindre une croissance inclusive et de transformer l’économie sud-africaine. Selon le ministre, le taux de chômage est de 27,7%, son plus haut niveau depuis 2003, et se ressent essentiellement chez les jeunes alors que la richesse reste fortement concentrée. La croissance économique pour 2017 a été revue à la baisse de 1,3% à 0,7%, et devrait atteindre 1,9% d’ici à 2020. Gigaba a augmenté les prévisions de déficit fiscal pour cette année à 4,3% du PIB, contre 3,1% en avril à cause de la baisse des entrées et aux interventions couteuses de soutien aux entreprises étatiques en difficulté. Le JSE gagne 1,32%.
A Windhoek, Namdeb, une joint-venture entre le gouvernement namibien et De Beers, la division diamants d’Anglo American, compte fermer quatre mines d’ici 2022. Les diamants génèrent 20% des exportations de la Namibie. Cependant, plusieurs des grands gisements « onshore » sont maintenant épuisés. En juin, De Beers a lancé le plus grand bateau d’exploration de diamants au monde pour opérer en eau profonde namibienne. Le NSX perd 1,15%.
A Lusaka, la First National Bank of Zambia (FNB) a vu ses bénéfices bondir au troisième trimestre, passant de ZMW 6,05m à ZMW 43,6m après que des réductions de valeur de crédits (tant pour particuliers que pour entreprises) aient quasiment éliminé tous les revenus de la banque au cours du deuxième trimestre. Jusqu’à présent, les revenus du secteur bancaire pour le troisième trimestre indiquent une reprise après le stress de liquidité qu’ont connu les banques l’année passée, et qui les a poussées à enregistrer des provisions sorties du bilan depuis lors. En Zambie, les réductions de valeur pour la plupart des banques enregistrées localement restent élevées. Ces banques voient 50% de leur bilan « impaired », ce qui contribue à un niveau de réduction de valeur pour l’ensemble du secteur à 12.4%, soit plus que le plafond réglementaire de 10%. Cependant, le FNB reste une banque résiliente du marché zambien. Le LuSE gagne 3,34%.
A Kampala, Stanbic Bank est devenu la première banque à recevoir une licence « banque-assurance » de l’autorité de régulation des assurances d’Ouganda (Insurance Regulatory Authority of Uganda). L’USE a gagné 1,53%.
