Dans son rapport bi-annuel, le FMI a abaissé les perspectives de croissances de l’Afrique sub-saharienne pour 2017 à 1,4% (contre 3% auparavant), ceci à cause des pays exportateurs de matières premières qui font face à une baisse de la demande pour leurs ressources. La région s’apprête donc à connaitre son plus faible taux de croissance en 20 ans, même si certains pays s’attendent à croitre de 4% ou plus.
L’Afrique du Sud ne fait manifestement pas partie de ces pays. Le FMI s’attend maintenant à ce que l’économie croisse de 0,8% l’année prochaine contre 1% estimé précédemment. Dans son discours de mi-mandat, le Ministre des Finances Gordhan a annoncé que l’Afrique du Sud comptait augmenter les taxes et réduire les dépenses publiques. Le gouvernement planche sur la levée de 43 milliards de rand additionnels ($2,5 milliards) au cours des 2 prochaines années. Par ailleurs, Gordhan a réduit les perspectives de croissance jusqu’en 2018 et prévoit un plus grand déficit. Cette annonce intervient au moment où les agences de notation sont en train de revoir la note du pays et doivent annoncer leurs décisions d’ici la fin de l’année. Le gouvernement s’attend à un déficit budgétaire de 3,4% cette année, déficit qui devrait atteindre 2,7% d’ici à 2019. Les perspectives de croissance sont quant à elles abaissées de 0,4% par an jusqu’en 2018, moment où la croissance devrait atteindre 2%. Le JSE ASI perd 1,61%.
Au Nigéria, le NGSE ASI a perdu 1,1%. Le Président Buhari a demandé au parlement d’approuver les plans d’emprunter $30 milliards à l’étranger pour financer ses plans d’infrastructure jusqu’en 2018. Dans sa lettre, le Président a mentionné que le programme d’emprunt inclut l’émission de $4,5 milliards d’Eurobonds et d’une intervention budgétaire de $3,5 milliards. Buhari avait déjà envoyé au parlement un projet de budget pour 2017 qui prévoyait des dépenses record de 6.866 milliards de naira ($22,55 milliards) sensées sortir le pays de la récession. Ce projet de dépense est supérieur aux 6.060 milliards de naira du budget de cette année et vise la croissance en financement le développement d’infrastructures afin de stimuler l’industrie, combattre le chômage et limiter les importations de produits coûteux. Le gouvernement s’entretient depuis quelques temps avec la Banque Mondiale, la Chine et d’autres institutions pour financer le déficit budgétaire de 2016 (2.200 milliards de naira, $7 milliards). Mais à ce jour, seule la Banque Africaine de Développement a publiquement proposé un prêt de $1 milliard.
Au Caire, l’EGX30 a gagné 0,8%. La Banque centrale égyptienne a annoncé mardi dernier qu’elle organiserait des ventes hebdomadaires de dollars ($120 millions). Cette annonce intervient au milieu de spéculations grandissantes d’une dévalorisation de la devise égyptienne dans un contexte où l’écart entre les taux officiels et sur le marché parallèle s’est accru. La Banque centrale a maintenu le taux de change officiel de la livre à EGP 8,78 le dollar lors de la vente de la semaine dernière. Plusieurs signes tendent vers une dévalorisation de la monnaie égyptienne. En effet, le gouvernement parle de réformes économiques difficiles mais nécessaires pour endiguer la chute de la livre sur le marché parallèle. Ensuite, mardi dernier, le Président El-Sissi a déclaré que les Egyptiens doivent soutenir les réformes économiques à venir. Enfin, le Premier Ministre a déclaré le même jour que les taux de change doive refléter la valeur réelle de la devise, en insistant sur le fait qu’avoir deux taux de change sur le marché ne peut continuer.
