Au Zimbabwe, les actions d’Econet se sont effondrées du jour au lendemain après que l’entreprise ait annoncé son intention de lever $130 millions via l’émission d’actions (« rights issue ») avec une décote significative à $0,05 par action contre un cours autour de $0,30 au moment de l’annonce. Econet entend utiliser les fonds levés pour réduire son endettement. L’entreprise doit $13,2 millions à la China Development Bank, $75 millions à Ericsson Credit AB, $15 millions à l’Afrexim Bank (African Export and Import Bank) et autour de $6 millions à l’Industrial Development Corporation (IDC) sud-africaine. Par ailleurs, il semble y avoir des tensions entre l’entreprise telecom et la bourse d’Harare qui a relevé une série de problèmes avec l’opération et attend toujours des clarifications d’Econet. Toujours dans l’actualité zimbabwéenne, le gouvernement a introduit le 1er février une TVA de 15% sur plusieurs produits alimentaires de base. Cette nouvelle taxe pourrait conduire à une hausse de prix équivalente. Les acteurs de l’économie formelle pourraient alors perdre des consommateurs au profit des acteurs de l’informel qui n’appliqueraient pas cette taxe. Le ZSE Ind. baisse de 0,50%.
Au Nigéria, le NGSE ASI a perdu 2%. D’après la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), plus de $500 millions ont été épargnés grâce au programme Direct Sale of Crude Oil and Direct Purchase of Product (DSDP – Direct Sale-Direct Purchase). Selon le porte-parole de la NNPC, un peu moins de 128 entreprises pétrolières indigènes et internationales ont marqué leur intérêt pour le programme. Le DSDP a été lancé l’année dernière et consiste en la vente de pétrole brut directement aux raffineries, qui en échange fournissent la NNPC avec des produits de valeur équivalente. Toujours au Nigéria, le « Federal Executive Council » a approuvé la nouvelle mesure fiscale visant les biens de luxe. Par ailleurs, le Bureau National de Statistiques a publié les données économiques pour l’année 2016. Sans surprise, le volume des capitaux investis dans le pays ont atteint en 2016 leur niveau le plus bas de ces 9 dernières années avec $5,12 milliards contre $9,64 milliards en 2015. Dans la même veine, les Investissements Directs Etrangers ont baissé de $402,6 millions en 2016.
A Kampala, l’USE ASI a perdu 0,38%. L’Ouganda souffre d’une sécheresse qui a fait exploser les prix de certains produits. Cette période de sécheresse a impacté les récoltes avec une conséquence directe sur les prix. D’après le bureau national de statistiques, l’inflation annuelle a atteint 5,9% pour l’année se terminant en janvier 2017 contre 5,7% l’année précédente. Pour les denrées alimentaires, l’inflation annuelle a atteint 14,5% en janvier 2017 contre 10,8% auparavant.
Au Kenya, la banque centrale a déclaré qu’elle s’attendait à voir la croissance économique diminuer à 5,7% en 2017 contre 5,9% l’année dernière à cause de la sécheresse, la politique de l’administration Trump et le Brexit. La sécheresse a déjà contribué à l’augmentation des prix des denrées alimentaires, ainsi qu’à la pénurie d’eau. Le bureau national de statistiques a annoncé que l’inflation a atteint 6,99% en janvier contre 6,35% en décembre. Ceci intervient dans un contexte incertain à cause des élections prévues cette année, et le ralentissement des crédits au secteur privé. A cet égard, la banque centrale kenyane a maintenu son taux directeur à 10%, s’attendant à un taux d’inflation entre 2,5% et 7,5%, ainsi qu’à une monnaie relativement stable par rapport au dollar. La réduction du déficit du compte courant a fait baisser la pression sur le shilling. Le maintien du taux signifie également que les taux d’intérêts imposés par les banques commerciales vont continuer d’être limités à 14%, en ligne avec la mesure du gouvernement limitant les taux à 4% au-dessus du taux directeur. Le NSE ASI gagne 1,56%.
