La fin de l’année arrive avec son lot de surprises et de déceptions. Concentrons-nous d’abord sur les surprises.
Les investisseurs sont agréablement surpris par les « notes » zimbabwéens comme nouveau moyen d’échange, comme le montre la performance de l’indice principal de la bourse d’Harare. Tout au long de l’année l’indice a pourtant souffert de la fuite des investisseurs à cause d’une pénurie de liquidités, faible demande et la baisse de la confiance des entreprises. De faibles fondamentaux macroéconomiques tout au long de l’année ainsi qu’un ralentissement de la croissance économique n’ont pas aidé non plus. La banque centrale zimbabwéenne va émettre une seconde tranche de « notes » d’une valeur de $7 millions cette semaine, amenant le total déboursé à ce jour à $17 millions. Le ZSE Ind. gagne 6,98% sur l’ensemble de la semaine, et est notre meilleur performeur.
En Namibie, le NSX OI a gagné 3,57%. La banque centrale namibienne a maintenu cette semaine son taux directeur à 7%, déclarant que le niveau était adéquat pour soutenir la croissance économique. L’agence de notation Moody’s a confirmé la note BBB- du pays au début du mois mais a revu les perspectives de stables à négatives insistant sur la nécessité de réformes politiques pour s’attaquer aux faiblesses économiques. Ces dernières sont dues à la dette publique qui gonfle rapidement, l’important déficit du compte courant et les faibles réserves de change. Par ailleurs, la Namibie dépend largement des recettes volatiles de l’Union douanières d’Afrique australe (Southern African Customs Union) pour ses réserves de change et son budget gouvernemental. L’économie namibienne a baissé de 1,2% au 2ème trimestre 2016 alors qu’elle avait augmenté de 3,4% au premier. La croissance limitée d’importants partenaires commerciaux tels que l’Afrique du Sud a affecté le pays.
Le bureau national des statistiques sud-africain a publié mardi dernier un rapport faisant état d’une croissance du PIB de 0,2% au 3ème trimestre par rapport à la même période l’année précédente. Le pays a besoin de croissance pour éviter une baisse de la note de crédit l’année prochaine. Néanmoins, le JSE ASI augment de 3,34%.
Au Ghana, le leader de l’opposition Akufo-Addo a gagné l’élection présidentielle. L’ancien président, Mahama, a reconnu sa défaite. La président-élu, leader du New Patriotic Party, a promis de créer de nouveaux emplois et de stimuler la croissance. Au cours de sa carrière politique, Akufo a servi en tant que ministre des affaires étrangères au cours des 8 années de règne du NPP. Le GSE-CI gagne 0.80%.
Au Nigéria, le NGSE ASI gagne 0.30%. Lors d’une interview, Amina Mohammad, la ministre nigériane de l’environnement a déclaré que le pays avait l’intention de lever 20 milliards de naira d’ici au premier trimestre 2017 pour financer des projets dans le secteur des énergies renouvelables. Notons que le pays tente de diversifier son économie, pour l’instant trop dépendante du pétrole. Il s’agit d’une bonne décision pour un pays qui a connu une déflation lorsque les cours du pétrole ont chuté et la production a baissé, mettant en péril le budget national. Par ailleurs, il semblerait que le gouvernement planche sur la capitalisation à hauteur de l’équivalent de $3,2 milliards d’un prêteur aux entreprises agricoles. La Banque pour l’Agriculture (Bank of Agriculture), dont la mission est de financer des projets agricoles consentira des prêts à des taux d’intérêts inférieurs à 10%.
En Egypte, l’EGX30 a perdu 2,17%, le premier déclin hebdomadaire en 6 semaines. L’inflation a augmenté de 5,33% en novembre pour atteindre 20,73%. Par ailleurs, le Président El-Sisi a déclaré que l’actuelle valorisation de la livre égyptienne ne reflétait pas la juste valeur de la devise par rapport au dollar américain. Il a ajouté que l’actuel taux de change (environ 18 EGP per USD) ne devrait pas durer longtemps. Le président a tenu ces propos le jour même où le gouverneur de la banque centrale confirmait que le gouvernement n’interviendrait plus sur le marché de changes.
