(Agence Ecofin) - La Johannesburg Stock Exchange (JSE) envisage de durcir les conditions de la cotation primaire et secondaire afin d’améliorer la gouvernance d’entreprise, dans un contexte marqué par la multiplication des scandales financiers et comptables dans le pays le plus industrialisé du continent.
La plus grande Bourse de valeurs mobilières en Afrique a avancé une série de propositions dans le cadre d’une consultation publique visant à apaiser les inquiétudes des investisseurs au sujet des sociétés cotées.
L’augmentation de la part minimum du capital, requise pour une cotation primaire figure en tête de ces propositions. Cette part est actuellement de 500 millions de rands (34 millions de dollars). Un document résumant les propositions de la JSE dévoilé dans le cadre de la consultation nationale ne suggère pas cependant un nouveau seuil de capital minimum.
En ce qui concerne la cotation secondaire, l’intérêt se porte sur la limitation de places boursières éligibles à ce genre d’opérations.
«L'intention est de créer une liste pré-approuvée de places boursières étrangères ayant des cadres réglementaires avec lesquels nous sommes à l'aise.», a précisé la JSE dans le même document. Et d’ajouter : «cette approche est suivie par d’autres bourses internationales comme l’Australian Stock Exchange et le Toronto Stock Exchange».
La Bourse de Johannesburg a été secouée par plusieurs scandales financiers en 2017, dont le plus médiatisé a été celui de Steinhoff International. Ce conglomérat de grande distribution disposant de plus de 40 enseignes dans 30 pays, dont Conforama en France et Mattress Firm aux Etats-Unis, avait admis en décembre 2017 des «irrégularités comptables» qui ont provoqué l’évaporation de plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière et déclenché l'ouverture de multiples enquêtes dans le monde.