(Agence Ecofin) - Selon de récentes statistiques publiées par la banque centrale du Kenya, les paiements via le mobile money ont progressé de 15% sur la période de 4 mois entre janvier et avril 2017. Leur valeur globale a atteint 1,19 trillion de shillings (11,5 milliards $), contre 1,04 trillions de shillings pour la même période en 2016.
Cette croissance à deux chiffres intervient alors que près de 23 banques commerciales opérant Kenya, ont conjointement lancé en février 2017, une plateforme de banque mobile appelée PesaLink. L'ambition affichée est de donner une réponse solide aux opérateurs de téléphonie mobile, leaders du marché.
Au-delà d'être un simple outil de transfert d'argent, le mobile money s'est imposé au Kenya, comme un véritable instrument d'intermédiation financière. L'outil sert désormais à regler des factures, recevoir des dividendes de placements boursiers, des transferts de fonds de la diaspora. Récemment le gouvernement local lui a donné une nouvelle dimension en effectuant à travers lui, un emprunt obligataire de 150 millions de shillings.
Selon des observateurs du secteur, la force réelle du Mobile Money réside dans le vaste réseau d'agents de distribution, que les opérateurs sont parvenus à construire. Sur un marché qui compte 34,5 millions d'utilisateurs, dont certains dans des zones inaccessibles, les banques peuvent difficilement suivre la concurrence.