(Agence Ecofin) - Dans une circulaire du 21 mars, le gouverneur de la Banque centrale de Tanzanie (BOT), Benno Ndulu, a annoncé que la banque réduira à partir du 20 avril prochain son taux de réserves obligatoires exigées des banques commerciales, de 10% à 8%. Comme le rapporte Reuters, il s’agit d’une mesure d'assouplissement monétaire visant à réduire les coûts des emprunts et stimuler la croissance économique.
Cette modification de l'obligation légale de réserves obligatoires intervient deux semaines après la décision de la BOT de réduire son taux d'escompte de 16% à 12%. Le nouveau taux s'appliquera aux passifs de dépôts en monnaie nationale et étrangère.
« La réduction du taux des réserves couplée à la récente réduction du taux d'escompte devrait aider à atténuer la crise de liquidités et encourager les banques à prêter davantage au secteur privé », a déclaré à Reuters un trader d'une banque de la capitale économique, Dar es Salaam.
En début d’année, le Fonds monétaire international avait indiqué que le ralentissement de la croissance du crédit représentait un risque pour la croissance de la Tanzanie espérée à 7% en glissement annuel en juin 2017. Ainsi, le fonds avait recommandé au pays d'alléger sa politique monétaire et d’encourager les dépenses publiques axées sur des projets d'infrastructures.
L'économie a connu une forte baisse des prêts accordés par les banques commerciales à des secteurs clés tels que l'agriculture, l’industrie manufacturière, les transports et les BTP. Selon les données de la Banque centrale, les prêts au secteur privé n’ont augmenté que de 2,5% en 2016 contre 26,8% un an plus tôt, en raison de l’accroissement des prêts improductifs.