(Agence Ecofin) - Le Ghana fait face à une crise économique exacerbée par une inflation galopante. Afin d’endiguer le problème de la cherté de la vie, et faire face aux difficultés liées à la dette, la Banque centrale ghanéenne met en place plusieurs mesures de régulation de sa politique monétaire.
La Banque centrale du Ghana (BoG) a décidé de relever son principal taux directeur de 300 points de base pour le porter à 22%, afin de faire face à une nouvelle hausse de l’inflation dans le pays. L’annonce a été faite par le Comité de politique monétaire (CPM), le mercredi 17 août.
après le CPM, du fait d’une hausse des pressions sur les prix des produits alimentaires et non alimentaires, le taux d’inflation a atteint 31,7% en juillet dernier contre 29,8% un mois plus tôt. Cela a contribué à hauteur de 55% à la hausse de l'inflation globale, le mois passé.
« En glissement mensuel, l'inflation globale a augmenté de 3,1% en juillet contre 3,0% en juin. L'augmentation de l'inflation mensuelle a été soutenue par des augmentations de 3,3% et 3,0% respectivement de l'inflation alimentaire et non alimentaire », explique la note d’information.
La situation actuelle du pays a rendu difficile la mobilisation des recettes créant ainsi des difficultés de financement et d’exécution du budget de l'année. Cette mesure de la BoG vise donc à s’attaquer aux problèmes de financement immédiats.
C’est le onzième mois consécutif que le pays ouest-africain enregistre une accélération de l'inflation globale. En outre, la valeur de la monnaie locale, le cedi, a chuté de 9,9 points de pourcentage de plus qu’en mai par rapport au dollar américain atteignant une dépréciation de 25,5%.
Plusieurs mesures d’austérité telles que la réduction des salaires des membres du gouvernement et leurs dépenses de fonctionnement ont déjà été mises en place. En mai dernier, la Banque avait dû relever son taux directeur à 19% lorsque l’inflation avait atteint 23,6% en avril. Notons qu’Accra qui est en négociations avec le Fonds monétaire internationale (FMI) espère que les décisions qui en découleront lui permettront « de relever les défis macroéconomiques sous-jacents, de rétablir la viabilité du budget et de la dette, et d'amortir durablement la balance des paiements ».