(Agence Ecofin) - La banque centrale du Nigéria a maintenu à 14% ses taux d'intervention, confirmant les prévisions de certains experts et indiquant son intention de ne pas se faire dicter sa conduite par le gouvernement. Deux jours avant le début des réunions du comité de politique monétaire, la ministre des finances avait exprimé sa volonté de voir ces taux réduits afin de soutenir le marché du crédit et permettre d'atteindre les objectifs de croissance du gouvernement.

     

    La banque centrale tout en reconnaissant l'importance de relancer la croissance, alors que le Nigéria fait déjà face à sa première récession depuis très longtemps, estime que la baisse des taux pourrais avoir un effet sur le crédit. Son argumentaire est que le niveau des taux d'intérêt est tel aujourd'hui, que lorsqu'on les ajuste à l'inflation qui a atteint le niveau record de 17,6% en août, les rendements réels pour les investisseurs obligataires sont négatifs.

    Par ailleurs, elle a estimé que baisser les taux aura pour autre effet de peser négativement sur la valeur du naira par rapport aux autres devises, notamment le dollar américain, au profit de quelques traders. « Lorsque les taux sont bas les traders en profitent pour mettre de la pression sur les réserves de change et cela est négatif pour la stabilité de la monnaie » ont expliqué en substance les membres du comité de politique monétaire.

     

    Enfin, et pour répondre directement aux pressions de la ministre des Finances, la banque centrale fait savoir que la politique monétaire seule ne peut sortir le Nigéria des défis qu'il traverse aussi. Il recommande que soit aussi réévaluée la politique budgétaire et fiscale, qui permettra au gouvernement d'améliorer la mobilisation des ressources par des voies autre que les emprunts, mais aussi de réduire le poids des charges financières pour les entreprises, au moyen d'incitations fiscales ciblées.

     

    Même si une partie du marché se dit déçue par cette décision de maintenir les taux, la banque centrale du Nigéria a envoyé le message clair de son indépendance, ce qui est tout de même un point positif du point de vue des investisseurs.

     

    Sur la bourse de Lagos, le Nigeria All Share Index, son principal indice, a terminé sur une hausse de 1,3%. Mais on sait qu'il a été soutenu par la progression en flèche (+10,2%) de l'entreprise Conoil, qui a rallié des investisseurs, après avoir annoncé un résultat net en hausse de plus de 180% au cours du premier semestre s’achevant au 30 juin 2016.

     

    african indices

    BRVM-CI274.87+0.45%22/11
    BSE DCI9,957.66+0.54%22/11
    DSE ASI2,187.62-0.26%22/11
    EGX 3030,631.80+0.14%21/11
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    NSE ASI112.74+0.11%22/11
    NSX OI1,844.90-0.27%22/11
    RSE ASI146.48-22/11
    SEM ASI2,144.22+0.18%22/11
    TUNINDEX9,788.17-0.12%22/11
    USE ASI1,166.21-1.23%22/11
    ZSE ASI272.61-1.73%22/11