(Agence Ecofin) - Neuf mois après avoir perdu son statut de plus gros producteur africain de pétrole, le Nigéria caracole à la première place des plus gros producteurs du continent, au détriment de l’Angola.
Selon un rapport de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le pays ouest-africain a extrait en moyenne 1,782 million de barils par jour, en novembre contre 1,39 million de barils de pétrole par jour en octobre. Au même moment, en novembre, son challenger, l’Angola a produit 1,688 million de barils de pétrole par jour et 1,507 millions de barils quotidiennement, au mois d’octobre.
Il faut relever que cette montée de la production nigériane est due à une accalmie des attaques perpétrées sur les installations pétrolières du Delta du Niger, depuis le mois d’août dernier. Ce sont ces mêmes attaques qui avaient érodé la production du pays, à partir du mois de mars dernier, et lui avaient fait perdre son statut de plus grand producteur du continent. Il faut rappeler que le volume de la production avant les attaques était de 2,4 millions de barils par jour et qu’au plus fort de la crise, celui-ci était descendu à 1,3 million de barils par jour.
Pour décembre, la production pétrolière du Nigéria devrait grimper à 1,9 million de barils par jour, selon Ibe Kachikwu, le ministre nigérian du pétrole. Celle-ci devrait atteindre 2,1 millions de barils, avant la fin du premier trimestre de 2017.
Une autre bonne nouvelle, pour le Nigéria qui a longtemps été meurtri par une faible production et un niveau trop bas des prix du pétrole. En effet, en début de semaine, à la faveur de l’accord sur la limitation de la production globale, conclu entre pays de l’OPEP et pays non-OPEP, les prix du pétrole sont remontés à 58$ et devraient continuer à grimper, selon des analystes. Or, le pays avait élaboré son budget de l’année 2017, sur une moyenne des prix de l’or noir, de 42$.