(Agence Ecofin) - Comme anticipé dans un récent article de l'Agence Ecofin sur les décisions à attendre des premières rencontres de politique monétaires de l'année 2019, la banque centrale du Nigéria (CBN) qui était la première attendue, a sans surprise maintenu son principal taux d’intervention à 14%.
Malgré une progression significative des actifs extérieurs et une liquidité suffisante dans le secteur bancaire, marquée par la division par 2 (de 14, % à 7,1%) des taux interbancaires, l'institution d'émission monétaire a relevé des poches de faiblesse pour la stabilité du Naira.
Même si elle reste à un niveau assez bas, comparée à 2015/2016, l'inflation est repartie à la hausse terminant fin 2018 à 11,4%, avec une inflation alimentaire qui a atteint les 13,6%. Dans une population de près de 190 millions d'habitant, une hausse des prix des aliments peut être facteur d'une forte demande de monnaie.
Aussi le comité de politique monétaire de la banque centrale du Nigéria s'est montré réservé, en raison des incertitudes qui entourent une certaine conjoncture internationale, avec notamment l'issue attendue du Brexit qui implique la Grande Bretagne, un partenaire économique de poids. Le conflit commercial opposant les USA à la Chine, deux autres partenaires importants du Nigéria, est également observé de près.