(Agence Ecofin) - A l'issue de la tenue de son comité de politique monétaire qui s'est achevée le 22 novembre, la banque centrale du Nigéria a décidé de maintenir inchangé son principal taux d'intervention à 14%. Cette décision était très attendue des observateurs de l'économie nigériane, après l'annonce d'une nouvelle contraction de l'économie au cours du troisième trimestre. Une part importante d’entre eux s’attendaient une hausse des taux de la banque centrale, en raison de multiplication des facteurs accentuant la demande monétaire.

     

    L'inflation a continué sa progression atteignant le niveau record de 18,3% au cours de la période sous revue. L'économie s'est de nouveau contractée au terme du troisième trimestre (-2,24%), faisant craindre une hausse des taux sur les emprunts bancaires. Par ailleurs, les flux entrant des capitaux en devises étrangères, qui ont baissé comparativement à 2015, mettent plus de pression sur le naira. La monnaie a déjà perdu près de 40% sur le marché officiel depuis sa dévaluation, et bien plus sur le marché parallèle.

     

    Mais le gouverneur Goodwin Emefiele (photo) et son équipe ont voulu apporter un plus grand soutien aux objectifs d’investissement public. « Le comité reconnaît la nécessité d’élaborer des politiques monétaires, qui accordent des espaces pour l’amélioration des investissement dans les infrastructures publiques », peut-on lire dans le communiqué de l’institution. Les prêts contractés par gouvernement ont progressé de 39,4% au terme de la période sous revue. Ils compensent les difficultés du gouvernement central à mobiliser des ressources fiscales pour le financement de ces projets d’infrastructure.

     

    Le comité de politique monétaire a également pris en compte le besoin de protéger la stabilité du système financier, notamment des banques. Ces dernières font face à une hausse des créances douteuses, en partie du fait de la difficulté pour l'économie, notamment le secteur pétrolier amont et les ménages, à générer de revenus suffisants pour le remboursement leurs crédits. La banque centrale n'a donc pas voulu augmenter ses taux pour éviter une expansion de la sphère des débiteurs insolvables.

     

    Le recul des dépenses d'importations, de près de la moitié sur la période sous revue, constitue un des facteurs qui soutiennent ce maintien de la stabilité, dans la politique monétaire. Par ailleurs, on note que le secteur agricole redécolle, et devrait permettre de contenir à moyen terme l'inflation liée à la hausse des importations alimentaires, principalement provoquée par la hausse des taux de change. Enfin, les pays membres de l'OPEP se réunissent ce weekend à Vienne, et plusieurs analystes sont confiants de ce qu'un accord sur le gel de la production sera trouvé cette fois.

     

    Ces perspectives positives sont aussi partagées par Moody's. Aurelien Mali un des analyses en chef de cette agence de notation, estime que la croissance économique nigérienne, pourra repartir à la hausse en 2017 (+2,5%). Cependant, il faudra pour cela, que le secteur pétrolier se renforce et que le gouvernement parvienne à mieux collecter les ressources disponibles dans le secteur non pétrolier.

     

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