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    De Beers ne fera plus partie du portefeuille d'Anglo American

    (Agence Ecofin) - Anglo American a dévoilé un plan de restructuration en réaction à l’offre de rachat transmise par son rival BHP. Ce plan inclut une séparation de sa filiale, De Beers, fondée en Afrique du Sud à la fin du 19ème siècle et actuellement premier producteur mondial de diamants en matière de valeur.

    Anglo American veut se séparer de sa filiale active dans les diamants, De Beers. L’annonce faite le 14 mai, intervient dans un contexte où le géant minier fondé en Afrique du Sud fait l’objet d’une tentative de prise de contrôle par son grand rival anglo-australien BHP.

    Dans le cadre de la stratégie présentée ce mardi en réaction à la proposition de rachat de BHP, Anglo American propose de vendre De Beers ou de séparer cette filiale en une entité distincte. Il faut souligner que l’opération envisagée par le géant minier devrait nécessiter un accord avec le gouvernement botswanais, qui détient 15% dans la société de diamants, contre 85% pour Anglo American.

    « Il est hors de question que nous nous permettions de nous rendre volontairement inutiles ou insignifiants. Le Botswana réagira donc de manière à protéger ses intérêts », a déjà déclaré il y a quelques semaines le président Mokgweetsi Masisi, à propos des conséquences sur De Beers de la proposition de rachat d’Anglo American par BHP.

    Fondée en Afrique du Sud à la fin du 19ème siècle pour exploiter d’immenses gisements de diamants, De Beers est aujourd’hui un groupe principalement actif au Botswana, où il produit 70% de ses diamants, ainsi qu’en Namibie, au Canada et aussi sur une dernière mine dans la nation arc-en-ciel. C’est en 2012 qu’Anglo American en est devenu l’actionnaire majoritaire en rachetant la participation de 40% de la famille Oppenheimer pour porter ses intérêts à 85%.

    En 2023, De Beers et le gouvernement sont parvenus à un nouvel accord de 10 ans qui prolonge leur relation symbiotique en cours depuis plusieurs décennies. Selon les termes de ce nouveau partenariat, le négociant national botswanais recevra 30 % de la production de la co-entreprise entre le gouvernement et De Beers, afin de vendre les pierres à ses propres conditions. De 25% dans le précédent accord, cette part devrait atteindre 50% d’ici la dernière année du nouvel accord.

    Les deux parties ont également annoncé la création d’un fonds de développement économique Diamonds for Development. Doté d’un investissement initial de 1 milliard de pulas (environ 75 millions $), il soutiendra la diversification de l’économie locale, en vue de réduire la dépendance actuelle du Botswana aux diamants. L’exploitation des pierres précieuses est en effet un moteur de l’économie, représentant un peu moins d’un tiers du PIB, environ un tiers des recettes fiscales et plus de deux tiers des exportations, selon la Banque centrale.

     

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