Gabon Telecom, filiale de Maroc Telecom et Attijariwafa Bank à travers l'Union Gabonaise de Banque, sont les deux principaux groupes cotés en activité au Gabon, pays en proie actuellement à un coup d'Etat.
Nouvelles secousses politiques en Afrique subsaharienne. Cette fois-ci, c'est au Gabon qu'un coup d'Etat est en cours depuis la nuit du 29 août.
En Europe, des groupes miniers, comme le français Eramet, se sont empressés d'annoncer une suspension de leur activité dans le pays, perdant plus de 20% dans la foulée à la Bourse de Paris. Le groupe a finalement annoncé une reprise de ses activités en fin de journée.
L'entreprise a déclaré aux agences de presse avoir mis à l'arrêt ses activités au Gabon, où elle emploie environ 8.000 personnes, à la suite de l'annonce du coup d'État dans le pays et l'arrêt des chemins de fer.
Dans le secteur minier, le marocain Managem est également présent au Gabon. Mais il n'y génère pas encore de chiffre d'affaires. Il y est propriétaire du projet aurifère de ETEKE, qui a obtenu le permis d’exploitation en 2022 suite à un long processus. Mais le projet est encore actuellement dans une phase d'étude de faisabilité.
Ce n'est pas le cas pour les filiales de Maroc Telecom et d’Attijariwafa bank, bien établies sur le marché gabonais.
Concernant le groupe Attijariwafa bank, sa filiale l’Union Gabonaise de Banque contribue à hauteur de 3% au PNB et 4,5% au résultat net du groupe marocain. Cette filiale compte 22 agences et dispose d'une position importante sur le marché local.
Par le passé, le groupe a déjà été confronté à des perturbations dans les pays de présence. La dernière fois c'était au Mali où la filiale de Al Mada a du apprendre à complètement fermer puis rouvrir des agences, faisant preuve de résilience.
Quant à Maroc Telecom, et bien que Gabon Télécom soit un opérateur historique dans le pays, son poids est là aussi modeste dans les résultats, soit à hauteur de 145 MDH en 2022.
Outre ces entreprises cotées, on retrouve plusieurs autres groupes marocains au Gabon, comme le cimentier Cimaf ou encore les groupes du BTP qui y opèrent occasionnellement.