Les marches africains ont, pour la plupart, fini dans le rouge cette semaine et ce, pour différentes raisons. Au Zimbabwe, le ZSE Ind. a chuté de 7,47%. La pénurie de liquidités s’est intensifiée ces dernières semaines au point de voir se développer un marché noir parallèle. Pour rappel, le Zimbabwe a aboli en 2009 sa propre devise et l’a remplacée par un système multi-devise après que son économie se soit effondrée. En plus du dollar américain, le Zimbabwe autorise aujourd’hui l’utilisation du rand sud-africain, le yuan chinois, la livre britannique et l’euro. Le dollar représente pour l’instant 95% des échanges. Si le système a permis de contenir l’inflation pour un temps, il a asséché les réserves de liquidités du gouvernement. Actuellement, les acteurs économiques paient une prime pour détenir des liquidités. La banque centrale a annoncé le mois dernier le lancement de « bond notes » arrimés au dollar. Pour les critiques, cette mesure va stimuler l’activité sur le marché noir. En effet, le Zimbabwe étant un importateur net, ces « bond notes » ne pouvant pas être utilisés pour s’acquitter des factures à l’étranger et vu la pénurie de liquidités, les importateurs vont être obligés de se tourner vers le marché noirs pour trouver les dollars dont ils ont besoin pour leurs activités.

     

    A Johannesburg, le JSE ASI a perdu 2%. Le taux d’équilibre à 5 ans (« fiver-year breakeven rate »), un indicateur des prix pour les investisseurs en obligations, a perdu 39 points de base pour atteindre 7,06% depuis que le Comité en charge de la Politique Monétaire (MPC) a laissé son taux directeur inchangé à 7% le mois dernier. Cela contraste avec l’augmentation de 13 points de base au Mexique, un autre marché émergent, et cela survient juste quand la banque centrale annonce que l’inflation va retomber dans la fourchette-cible de 3% à 6% au troisième trimestre de l’année prochaine. Par ailleurs, le Président Zuma et la Ministre des Finances Gordhan ont rencontré des investisseurs pour discuter de plans pour stimuler le PIB qui s’est contracté de 1,2% en rythme annuel au premier trimestre. La chute des prix des matières premières, la sécheresse, une faible demande d’exportations et l’incertitude politique (possibilité de poursuites à l’encontre de Mr. Gordhan et jugements contre le Président Jacob Zuma) sont autant d’éléments qui ont impacté la production. Vu que l’inflation est appelée à baisser et que le MPC a déjà augmenté son taux à deux reprises, le Comité peut ralentir son rythme de hausse de taux juste au moment où le pays prend des initiatives pour stimuler la croissance. Dans un autre registre, la saga MTN semble toucher à sa fin. En effet, l’opérateur télécom a annoncé qu’il paierait au gouvernement nigérian 1,67 milliards de dollars au cours des trois prochaines années, contre les 5,2 milliards de l’amende initiale. Les actions de MTN ont gagné 21% à Johannesburg à l’annonce de l’accord.

    Au Kenya, le NSE ASI a gagné 2,43% malgré les troubles actuels. Les tensions montent alors que le principal parti d’opposition a rejeté une interdiction de manifestations implémentée après qu’au moins cinq personnes soient décédées dans des rassemblements hebdomadaires depuis le mois d’avril. L’opposition exige le départ de responsables de la commission électorale suite à des allégations de corruption et de biais envers Kenyatta. Le chahut politique menace de nuire à l’économie kenyane, une des rares d’Afrique sub-saharienne qui croit, bénéficiant de la chute des prix du pétrole, d’un taux de change stable et d’une inflation qui ralentit.

     

    Enfin, au Nigéria, le NGSE ASI a perdu 1,45% alors que des raffineries allant d’Inde aux Etats-Unis se refusent d’acheter du pétrole nigérian vu l’incertitude grandissante quant à la livraison suite aux troubles causés par des militants dans la région agitée du Delta. La réticence des acheteurs réduit le prix que le Nigéria peut obtenir de son pétrole malgré le fait que l’offre soit plus faible, un autre coup dur pour les finances d’un pays qui fait face à la pire crise économique de ces dernières années. Quatre des principaux types de pétrole, dont le principal, le Qua Iboe, ont été déclarés comme étant sous force majeure depuis le mois dernier – une clause légale qui permet aux entreprises d’annuler ou postposer la livraison due à des circonstances imprévues. La baisse de la demande signifie que le Nigéria ne profite pas autant que d’autres producteurs du rebond des prix du Brent, qui est partiellement dû aux interruptions de sa production. Le gouvernement nigérian a mis en place cette semaine une équipe dont la mission est d’initier le dialogue avec les Avengers. Mais le groupe a rejeté l’offre et a fait exploser un autre puit de l’américain Chevron.

     

    african indices

    BRVM-CI234.94+1.01%16/07
    BSE DCI9,380.40-12/07
    DSE ASI2,080.90+0.13%16/07
    EGX 3027,828.92-0.44%16/07
    GSE-CI4,085.76-0.02%16/07
    JSE ASI81,124.08-1.25%16/07
    LuSE ASI14,498.76-0.04%16/07
    MASI13,456.34+0.17%16/07
    MSE ASI125,398.40+0.69%16/07
    NGX ASI100,075.59+0.11%16/07
    NSE ASI110.23+0.09%16/07
    NSX OI1,783.48-2.40%16/07
    RSE ASI145.50-12/07
    SEM ASI1,931.16+0.08%16/07
    TUNINDEX9,861.22+0.20%16/07
    USE ASI1,044.96+0.27%16/07
    ZSE ASI189.22+4.99%16/07
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