Un vent de pessimisme a soufflé sur les marchés africains cette semaine. La plupart des indices que nous suivons ont terminé dans le rouge, à l’exception notable de la bourse du Zimbabwe (ZSE). La bourse de l’Etat d’Afrique australe signe la meilleure performance de la semaine…et de l’année.
A Harare, l’indice principal de la bourse du Zimbabwe a battu de nouveaux records. Il a atteint son niveau le plus élevé depuis que le pays a instauré l’utilisation du dollar américain en 2009. Le manque de devises a incité les entreprises et les particuliers en manque de liquidité à se ruer vers le marché des actions pour préserver la valeur de leur argent. Le rallye boursier est mené par des actions telles que Delta Corporation, Padenga et le télécom Econet Wireless dont les actions ont plus que doublé en valeur cette année. Le ZSE gagne 39,56%.
A Nairobi, le NSE a perdu 0,70%. L’agence de notation Fitch a déclaré que son avis négatif sur les perspectives de la dette souveraine kenyane pourrait changer si les nouvelles élections se passent relativement bien et le niveau de dette diminue. Les nouvelles élections qui verront s’affronter le président sortant Kenyatta et Odinga, le leader de l’opposition, ont été programmées le 17 octobre. Fitch a assigné la note B+ au Kenya avec un avis négatif sur les perspectives.
Le Cabinet d’audit et de conseil KPMG s’est séparé du senior management de sa filiale sud-africaine après qu’une enquête interne ait révélé que le travail effectué auprès de la famille Gupta a influencé de manière inappropriée des contrats avec le gouvernement. Le CEO Trevor Hoole, le Président Ahmed Jaffer, le COO Steven Louw et cinq senior partners ont tous démissionné. Il s’agit de la troisième entreprise à subir les conséquences de leur relations avec les Guptas après l’agence de relation publique, Bell Pottinger, et le cabinet de conseil, McKinsey. Le JSE ne perd que 0,14%.
A Lusaka, le Ministre zambien des Finances a présenté cette semaine les perspectives économiques du pays. L’économie devrait croitre de 5% en 2018, 5,1% en 2019, et 6,1% en 2020, plus que 4,3% en 2017. L’inflation devrait se maintenir entre 6 et 8% de 2017 à 2020. Le LuSE reste stable 0,02%.
A Accra, la Banque Centrale du Ghana a augmenté le capital réglementaire minimum des banques de GHS 120m à GHS 400m (USD 90.2m). L’augmentation du capital minimum a pris effet en septembre et les banques ont jusqu’à la fin de 2018 pour se conformer. Le GSE perd 2,7%.