(Agence Ecofin) - La Banque centrale du Ghana a presque triplé le capital minimum requis des banques commerciales à 400 millions de cedis (90,4 millions de dollars). Cette intervention s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des mesures visant la stabilité financière du pays. Le niveau minimum des fonds propres exigé par la Banque pour entrer et se maintenir dans le secteur, était fixé à 120 millions de cedis (27 millions $).
« Avec effet immédiat, la Banque du Ghana a établi une nouvelle exigence de capital minimum de 400 millions de cedis pour les banques dans le cadre d'une réforme du secteur financier dans son ensemble.», a souligné ce mardi le porte-parole de la Banque du Ghana, Bernard Otabil.
Depuis lundi dernier donc, la nouvelle règlementation a pris effet. Mais, l’ensemble de ces intermédiaires financiers a jusqu’au 31 décembre 2018 pour se mettre en rang.
Le mois dernier, le régulateur monétaire a révoqué les licences de deux banques et transféré leurs dépôts, et certains de leurs actifs à la banque publique GCB Bank afin de protéger la stabilité financière.
« A l'avenir, les banques auront besoin d'une base de fonds propres plus solide et cohérente, avec les risques croissants auxquels elles sont actuellement confrontées.», a déclaré un responsable du régulateur à Reuters, commentant la manœuvre de l’institution monétaire.
Le gouvernement de Nana Akufo-Addo s'est engagé à rétablir la stabilité financière et la discipline budgétaire pour redresser l'économie qui s’appuie essentiellement sur les exportations de produits de base.