La semaine a été bonne sur les marchés africains avec la majeure partie des marchés enregistrant de solides performances. La Bourse de Namibie a terminé en tête. Le NSX gagne 7,35%. En tant que partenaire commercial majeur de l’Afrique du Sud et vu que le dollar namibien est adossé au rand sud-africain qui a lui aussi bondi, la performance de la bourse namibienne n’est pas vraiment une surprise. L’optimisme était de rigueur sur les marchés d’Afrique australe.
Sans surprise, Jacob Zuma a démissionné cette semaine passant ainsi le flambeau au nouveau Président Cyril Ramaphosa qui, après avoir prêté serment, s’est adressé au Parlement lors de son premier discours sur l’état de la Nation. Dans son discours, Ramaphosa a promis de renforcer l’économie sud-africaine et de reconstruire la confiance des investisseurs. Ses priorités sont la réduction du déficit fiscal, le contrôle de la dette, et le redressement des entreprises publiques. Ramaphosa sera président jusqu’aux élections nationales qui se tiendront en 2019. Le défi est énorme, mais il semble que le nouveau Président soit perçu comme étant une personne capable de le relevé. Un premier catalyseur à court-terme est la présentation du budget national au Parlement cette semaine. Le JSE a bondi de 5,76%.
Au Caire, la Banque Centrale a baissé ses taux directeurs de 100 points de base la semaine dernière. C’est la première baisse depuis la libéralisation en 2016 de la livre égyptienne, la devise nationale. L’ « overnight deposit rate » et l’ « overnight lending rate » sont à présent fixés à 17,75% et 18,75%, respectivement. Ceci n’est pas une complète surprise puisque les indicateurs pointaient vers un ralentissement de l’inflation. Cette dernière a atteint 17,1% en janvier et a baissé pendant 6 mois consécutifs. L’EGX30 reste relativement stable et gagne 0,30%.
Les Eurobonds reviennent sur le devant de la scène comme une alternative relativement bon marché pour le financement des Etats africains. Après l’Egypte, c’est maintenant au tour du Nigéria d’émettre cette semaine $2,5 milliards d’Eurobonds. L’idée est de diminuer la charge de la dette domestique qui est, elle, plus chère avec des taux à 2 chiffres sur les obligations en devise locale en se tournant vers les marchés internationaux. Il se dit que d’autres pays tels que l’Angola, le Ghana, la Côte d’Ivoire, et le Kenya envisagent également d’emprunter la voie des Eurobonds. Le Bureau National de Statistiques du Nigéria a publié les données économiques du mois de janvier, et celles-ci indiquent que l’inflation continue de ralentir. L’indice des prix à la consommation est passé de 18,72% en janvier 2017 à 15,13% en janvier dernier. Le NGSE perd 1,13%.
Le Ministre kényan des Finances s’attend à ce que l’économie croisse de 5,8% cette année, se relevant de la sécheresse et de l’incertitude politique qui ont pesé sur la croissance en 2017. Le déficit budgétaire devrait diminuer et atteindre 6% du PIB lors de la prochaine année fiscale qui démarrera en juillet, et 3% d’ici à 2022, et ceci, par rapport à 8,9% au cours de la dernière année fiscale qui s’est terminée en juin dernier. Le NSE gagne 0,16%.