En Afrique du Sud, le ministre des Finances Gordhan a présenté le budget 2017 cette semaine. Dans son allocution, Gordhan a présenté la situation économique du pays et fait part de ses perspectives. Pour la première fois depuis 2010, les investissements en capitaux ont diminué de 3,9% au cours des neufs premiers mois de 2016. La baisse s’est principalement faite sentir dans les investissements du secteur privé. Les entreprises publiques ont également diminué leurs programmes d’investissement. Gordhan s’attend à une reprise modérée avec des investissements en hausse de 1,5% en 2017 jusqu’à 2,8% en 2019. Cependant, le ministre des Finances estime que le niveau de l’épargne reste insuffisant pour financer les dépenses en capital. Le manque d’épargne domestique est en ligne avec le déficit tenace du compte courant. L’inflation devrait rester au-dessus de 6% en 2017, et baisser à 5,7% en 2018. Dans le budget 2017, le Trésor public s’attend à une croissance du PIB de 1,3% en 2017, 2% en 2018 et 2,2% en 2019. Cela suppose une amélioration de la conjoncture avec de meilleurs prix des matières premières et un taux de change plus favorable aux flux de capitaux, l’inflation et la confiance des entreprises et des consommateurs. Par ailleurs, la réduction de la sécheresse et l’amélioration de l’offre en électricité devrait contribuer à la croissance. Néanmoins, le Trésor a identifié l’incertitude au niveau mondial ainsi que la persistance des problèmes fonciers et miniers comme les risques principaux. Le JSE ASI perd 1,18%.
Avec le Président Buhari toujours absent du pays pour cause de maladie, le Vice-Président Osinbajo a lancé un plan d’action de 60 jours pour améliorer le climat des affaires au Nigeria et sortir le pays de la récession. Les investisseurs devraient positivement accueillir cette tentative de faciliter les affaires, même si le naira semble être une source d’inquiétude pour la plupart d’entre eux. Le NGSE ASI gagne 0,34%.
En Tanzanie, le DSE a augmenté de 0,63%. Les exportations de biens manufacturés ont chuté de 607,5 milliards de shillings ($272,4 millions) l’année dernière. Néanmoins, le ministre tanzanien du commerce et de l’investissement, Mwijage, a déclaré que l’ambition du gouvernement de faire du pays une économie industrialisée à revenus-moyens telle que définie dans le second Plan de Développement sur 5 ans (Five-Year Development Plan) était toujours sur les rails. Le secteur manufacturier a souffert dans la forte baisse des crédits, les banques se montrant plus prudentes dans un contexte de liquidités limitées. Le gouvernement a récemment décidé de transférer les dépôts des institutions publiques détenus auprès de banques commerciales vers la Banque centrale (Bank of Tanzania). Le total des crédits au secteur privé a baissé de 7,2% l’année dernière.
Au Caire, l’ambassade de Grande-Bretagne a annoncé que le Président El-Sisi et le ministre britannique des affaires étrangères, Boris Johnson, ont finalisé un accord pour une garantie de $150 millions, une nouvelle étape pour aider l’économie égyptienne à se relever. Ce qui a également retenu l’attention cette semaine est la recommandation du ministère des finances d’appliquer une taxe de 0,002% sur les ordres de bourse. Donc, la taxation totale sur les ordres de bourses s’élèverait maintenant à 0,4%. La nouvelle taxe serait mise en œuvre avant la réintroduction de la taxe sur les plus-values mobilières en mai, et sera soumise au parlement dans les semaines qui viennent. L’EGX30 perd 3,25%.