(Agence Ecofin) - Les investisseurs étrangers se sont vraiment montrés sceptiques sur les actions et obligations disponibles sur le marché financier nigérian, avec un encours global de 4 milliards injectés, soit le volume le plus faible depuis 2010. Si l’on s’en tient qu’aux actions cotées sur le Nigerian Stock Exchange, elles ont reçu 850 millions $ dans ce contexte, selon des données disponibles sur le site internet de la banque centrale de ce pays. C'est le niveau d'investissements boursiers le plus faible depuis 2007. On est aussi loin des années 2013 et 2014, lorsque les actions des sociétés cotées au Nigéria avaient attiré des capitaux étrangers pour un volume respectif de 15,1 et 11,4 milliards $.
Selon des données publiées par la firme d'investissement Afrinvest qui est spécialisée sur les produits financiers en Afrique de l'ouest, le Nigerian All Share Index principal indice de la bourse de Lagos, a terminé l'année sur un repli de 6,7% pris en nairas, et de 38% pris en dollars US. Ses analyste relèvent que la baisse des cours des matières premières, le risque de pertes financières liées aux hésitations dans la conduite de la politique monétaire, et les difficultés à rapatrier les revenus hors du Nigéria, ont douché l'enthousiasme des investisseurs. Mais cet argumentaire tient difficilement.
On a pu relever que, malgré ce tableau morose peint par les analystes, les prises de participations effectuées dans le cadre des investissements directs étrangers ont atteint 1,04 milliard $, soit le niveau le plus élevé depuis 2010. Pareillement, les prêts accordés en devises extérieures à l'économie nigériane ont atteint 2,24 milliards $ au 31 décembre 2016. Cependant les investissements étrangers réalisés sur les titres offerts par le marché local des obligations ont été de seulement 395 millions, soit deux fois moins qu'en 2015.
