(Agence Ecofin) - L’action sur la Nairobi Securities Exchange (marché financier kenyan) de Safaricom, le premier opérateur de services de télécommunication mobile dans le pays, a progressé vendredi 10 janvier à 11,75 shillings l’unité, portant sa capitalisation boursière à 470,5 milliards de shillings (environ 5 milliards $), soit un peu plus du double de ce qu’elle valait lors de son introduction en 2008.
Bien que le cours ait légèrement baissé depuis le début de la semaine, il reste sensiblement au-dessus de 11,5 shillings avec un turnover qui reste très important comparé à l’activité globale sur le NSE.
Selon des experts de ce marché financier, cette performance est principalement le fait de l’annonce en novembre 2013 d’un bénéfice intérimaire très important, ce qui a attiré l’appétit des investisseurs notamment internationaux, en quête de bons placements.
Une aubaine pour de nombreux investisseurs notamment kenyans, qui ont vécu pendant longtemps le sentiment de frustration d’avoir investi à perte, durant une longue période de quatre ans au cours desquelles le titre Safaricom se négociait à 3 shillings bien en dessous de sa valeur d’introduction. Aujourd’hui l’entreprise qui est détenue à 40% par le géant britannique de la téléphonie mobile, Vodafone est le fleuron des entreprises cotées sur le marché financier de Nairobi, avec des volumes moyens de 5 millions de titres négociés par jour.
Les analystes estiment cependant qu’un nouveau défi pour Safaricom sera de pouvoir maintenir ce haut niveau d’intérêt de la part des investisseurs. Récemment, l’opérateur a été proche du désaccord complet avec le régulateur des télécommunications au Kenya, qui l’avait rangé parmi les opérateurs ne respectant pas les standards de qualité de service téléphonie. Régler cette question devrait induire des coûts supplémentaires pour l’opérateur et, avec, la réduction des marges de profitabilité sur le moyen terme. Safaricom peut néanmoins compter sur une base clientèle importante et en progression, tout autant que sur une avance concurrentielle en termes de diversification de ses services.