(Agence Ecofin) - Le Nairobi Securities Exchange qui est coté sur son propre marché, a terminé l'année 2015 sur une baisse de ses revenus et de sa profitabilité, en raison principalement d'un repli des volumes de transactions, occasionné par l'introduction de la taxe de 10% sur les échanges et la hausse des taux d'intérêts qui a poussé les investisseurs sur les produits à rendements fixes.
Dans ce contexte, la société de bourse envisage de diversifier ses sources de revenus et développe actuellement la possibilité d’offrir aux investisseurs kényans des placements sur trois autres marchés africains : Afrique du Sud, Nigéria et Maroc.
L'Afrique du Sud abrite le Johannesburg Stock Exchange qui est le marché financier le plus élaboré d'Afrique avec une capitalisation qui atteint les 750 milliards $.
Même si ses principaux indices sont en repli, le Nigeria Stock Exchange reste un marché très liquide et en progression, après la chute marquée de ses différents indices. Le Maroc quant à lui abrite la Bourse de Casablanca dans laquelle on retrouve des entreprises comme Attijariwafa Bank, BMCE Bank of Africa, Banque centrale Populaire ou encore Maroc Telecom, qui ont une large présence africaine.
« Nous travaillons à rendre possible la faculté pour des investisseurs d’investir directement sur ces marchés, à travers leur brookers au Kenya », a déclaré Geoffrey Odundo, le directeur général du NSE, expliquant que des transactions pilotes sont en train d'être testées par les quatre pays, et que le déploiement final devrait être attendu d'ici la fin de l'année 2016.
Le Nairobi Securities Exchange avait aussi prévu, entre autre produits de diversification, de lancer un marché des dérivés. Cette initiative a été reportée pour le mois de juin 2016, le temps pour les divers acteurs d'être tous à jour sur la gestion de ce segment. La société d'investissement a les faveurs des investisseurs malgré le repli de ses marges en 2015. Son action sur la bourse de Nairobi se négocie depuis le 29 mars 2016 à 28 shillings, soit une progression de près 180% depuis son introduction le 15 septembre 2014.