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    Nairobi Securities Exchange bloqué par une grève des intermédiaires de bourse

    (Agence Ecofin) - La rencontre de dernière minute avec le Capital Market Authority (CMA), le régulateur des marchés financiers au Kenya, n'a semble-t-il pas fait avancé les choses, et au final, le Nairobi Securities Exchange, est bloqué depuis le vendredi 20 février 2015, par une grève des intermédiaires de bourse, qui protestent contre le mode d’application de la taxe de 5% sur les gains en capital réintroduite par le gouverneent.

    L'administration du marché financier a décidé d'ouvrir, malgré le mot d'ordre de grève, qui devrait durer jusqu'au 18 mars 2015, si aucune solution n'est trouvée entre le gouvernement et les intermédiaires de bourse. « Cette décision permet à nos membres de ne pas désobéir à une loi, en même temps, qu'elle ouvre la voie pour des discussions avec les autorités compétentes », a fait savoir Willy Njoroge, le président de l'association des intermédiaires de bourse au Kenya.

    Le régulateur a tenu une rencontre avec tous les acteurs du marché, et le dépositaire central, afin de voir comment pouvaient être protégés les droits des investisseurs. Il a aussi rappelé que la décision de suspension des activités des intermédiaires de bourse était illégale et que, pour ne plus s'acquitter de leurs missions, ils doivent l'annoncer par écrit au marché et aux investisseurs en expliquant les mesures prises pour protéger ces derniers.

    Sur le marché financier kényan, un des plus dynamiques actuellement en Afrique selon les indicateurs Standard & Poors, se négocient chaque jour de millions de titres valant des milliards de shillings. A la fin décembre 2014, les volumes de transaction ont atteint en moyenne 36 milliards de shillings (425 millions $) pour les actions et 42 milliards de shillings (457,8 millions $) pour les obligations. Un mois de paralysie, risque donc de peser sur les investisseurs, notamment les petits porteurs

    Dans la liste des perdants figurent aussi les intermédiaires de bourse. Ils perçoivent une commission de 2,1% sur les transactions des actions et 0,04% sur les transactions des obligations. Les entreprises cotées sur ce marché risquent par ailleurs, de voir leurs capitalisations réduite. La pression sur la monnaie sera aussi forte. Le flux d'investissement étranger sur le NSE joue en effet, un rôle important sur le taux de change du shilling, la monnaie locale.

    Le problème à l'origine de cette évolution de la situation est très complexe. Ce n'est plus la taxe en elle-même, qui pose un problème, mais ce sont les modalités de sa mise en œuvre. L'administration semble vouloir que les intermédiaires de bourse collectent cette taxe. Mais selon des conseils juridiques, le faire exposerait les brokerdealers, à des poursuites judiciaires de la part de leurs clients.

     

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