(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud envisage d’émettre un sukuk libellé en rands, durant l’année fiscale qui débutera le 1er avril, pour financer son déficit budgétaire, a rapporté l’agence Bloomberg, le 5 mars, citant un responsable au Trésor national.
« Il y a un très fort intérêt pour un nouveau sukuk, en particulier de la part des gestionnaires d'actifs islamiques et des banques Charia compliant », a souligné la directrice chargée de la gestion du passif au Trésor national, Tshepiso Moahloli. « La décision d’émettre un nouveau sukuk comprend aussi un important élément de développement du marché, qui va au-delà de la simple mobilisation de financements », a-t-elle ajouté, indiquant que le montant du sukuk « dépendra des intérêts des investisseurs et du timing de l’opération ».
Les analystes s’attendent à ce que des investisseurs locaux souscrivent en masse ces nouvelles obligations conformes à la Charia, aux côtés des investisseurs étrangers.
« Il y a des fonds islamiques locaux et offshore qui cherchent à investir dans le nouveau sukuk sud-africain », a déclaré Asief Mohamed, le directeur des investissements chez le gestionnaire d’actifs Aeon Investment Management, cité par Bloomberg.
L’Afrique du Sud a émis son premier sukuk en 2014. Malgré un carnet d’ordres qui a dépassé 2 milliards de dollars, la nation arc-en-ciel n’a levé que 500 millions de dollars pour cette première incursion sur le marché de la finance islamique.