La plus grande opération jamais réalisée à la Bourse d'Angola (BODIVA - Bolsa de Dívida e Valores de Angola) a démarré vendredi 5 septembre. L’introduction en Bourse du Banco de Fomento Angola (BFA), inscrite dans le programme de privatisations du gouvernement (PROPRIV), mettra sur le marché 4,46 millions d’actions, soit 29,75 % du capital social de la banque.
L’offre publique de vente (OPV) se déroulera jusqu’au 25 septembre, avec une séance spéciale de Bourse prévue le 26 pour l’apurement des résultats et la fixation du prix définitif. L’admission officielle des actions à la cote de la BODIVA interviendra le 30 septembre.
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Le prix des titres a été fixé dans une fourchette comprise entre 41.500 et 49.500 kwanzas (38,4 à 45,8 euros) par action. La souscription minimale est de cinq actions, tandis que le maximum autorisé atteint 1.499.999 actions.
L’opération s’appuie sur un mécanisme de privatisation croisée. L’État angolais, via Unitel, cède 15 % de sa participation majoritaire de 51,9 %, tandis que le groupe portugais BPI met en vente 14,75 % de sa part de 48,1 %. Au total, les actions proposées représentent 29,75 % du capital et des droits de vote du BFA.
Avec cette transaction, l’État devrait encaisser entre 93,4 et 111,4 milliards de kwanzas (87,3 à 104,2 millions d’euros). De son côté, BPI pourrait percevoir entre 91,8 et 109,5 milliards de kwanzas (85,8 à 102,4 millions d’euros). Une partie des titres, soit 1 % de la participation de l’État (150.000 actions), est réservée aux employés de la banque, complétée par un volume équivalent cédé par BPI.
Selon les premières observations du marché, la phase préparatoire a suscité un fort intérêt de la part des investisseurs. Les premières séances de cotation sont attendues comme particulièrement actives, avec un volume de transactions reflétant l’importance stratégique de l’opération pour le marché de capitaux angolais.
L’OPV de BFA a été validée par la Commission du Marché des Capitaux (CMC) le 15 août. Chaque action a une valeur nominale de 6.000 kwanzas, et l’ensemble des titres mis en vente représente près d’un tiers du capital social de la banque.
