Selon le bureau de statistiques du Ghana, le taux d'inflation annuel du Ghana a augmenté pour le cinquième mois consécutif en Juillet, poussé par un cedi faible, ce qui a augmenté le coût des denrées alimentaires importées.
Cette augmentation, légère, conserve l'inflation au sein de la bande cible de la Banque du Ghana, à un chiffre cette année, mais loin des 8,3% enregistrés sur la même période l'année dernière ou encore des 20,50% observés en Juillet 2009.
L’économie à plus forte croissance d’Afrique enregistre ainsi une hausse l’inflation à 9,5% en Juillet, contre 9,4% le mois précédent.
La dépréciation du taux de change a ainsi fait grimper le prix des aliments importés et leur poids sur l'inflation est énorme, selon Ebo Duncan, directeur du Bureau de statistiques économiques.
Les récoltes dans les mois à venir devraient faire baisser l'inflation alimentaire, mais des risques inflationnistes restent d’actualité, au vu des élection et une augmentation prévue de 18% des salaires du secteurs public.
L'inflation des produits alimentaires locaux à 4,9% était inférieure à celle des produits alimentaires importés à 9,1%.
L’inflation des produits non alimentaires était à 12% avec les transports enregistrant le plus fort taux d'augmentation à 20,6%.
Le changement global mensuel a été de 0,7% pour Juillet 2012 par rapport à 1,4% en Juin 2012.
Second producteur d’or après l’Afrique du Sud et un des plus gros producteur de cacao au monde, le Ghana, qui a débuté sa production de pétrole en 2010 attire les investissements directs étrangers, ce qui alimente sa croissance économique.
Selon Yvonne Mhango, économiste chez Renaissance Capital, l'augmentation de l'inflation était «très modeste » compte tenu du fait que le cedi s'est déprécié de 29% par rapport au dollar depuis le début de l’année.
La Banque Centrale a relevé son principal taux directeur de 50 points de base à 15% en Juin, afin de freiner la hausse de l’inflation et stabiliser la monnaie locale.
