(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile MIC Tanzania Limited, opérant sous la marque commerciale Tigo Tanzanie, est actuellement au centre d’une dispute d’actionnaires. Le 22 février 2017, l'Autorité des marchés des capitaux et des valeurs mobilières (CMSA) a révélé qu’il suspendait pour cette raison l’introduction de l’entreprise sur le Dar Es Salaam Stock Exchange (DSE), comme exigé par le gouvernement, jusqu’à la résolution définitive de ce conflit.
Le CMSA et plusieurs autorités tanzaniennes ont été saisis par le cabinet d’avocat britannique Brick House Law Associates sur le caractère illégal de l’introduction de 25% de Tigo Tanzanie en bourse. A travers ce cabinet, l’homme d’affaires Yusuf Manji revendique 99% des parts de l’opérateur télécoms, acquis en 2014 par sa société Golden Globe International Services basée aux îles Vierges, contre 13 milliards de shilling (5,8 millions de dollars).
Le magnat dénonce le lancement de l’opération d’entrée de l’entreprise sur le Dar es Salaam Stock Exchange (DSE) sans son consentement préalable. Il a exigé l’arrêt immédiat de l’offre publique initiale ((IPO) instruite auprès des autorités de la bourse par les dirigeants de la société télécoms tanzanienne.
De son côté, le groupe Luxembourgeois Millicom International Cellular (MIC) a également saisi les autorités tanzaniennes pour revendiquer sa propriété sur la majorité des actions de MIC Tanzania Limited. Le groupe a souligné la nullité de l’opération de vente aux enchères des 34 479 actions de Tigo Tanzanie sur laquelle se base le cabinet Brick House Law Associates pour clamer sa propriété sur les 99% de parts de Tigo Tanzanie.