(Agence Ecofin) - Les prévisions de Ian Ferrao, le directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile Vodacom, concernant le fort attrait du public à l’offre publique initiale (IPO) de l’entreprise pour son entrée sur le Dar es Salaam Stock Exchange (DSE), une fois la date butoir proche, ne se réaliseront pas.
À 24 heures de la clôture de l’opération (19 avril 2017), ouverte uniquement aux investisseurs nationaux, l’IPO n’a toujours pas enregistré le volume de souscriptions désirées, a expliqué à Bloomberg, Fortius Rutabingwa, conseiller financier au sein du cabinet Orbit Securities Ltd, courtier en chef de l’opération d’introduction en bourse de Vodacom.
Face à cet imprévu, Vodacom qui doit réussir à lever 476 milliards de Shillings (215,5 millions de dollars) à travers la vente de 560 millions nouvelles actions ordinaires, pour réussir l’introduction de 25% de son capital en bourse, a entamé les démarches pour prolonger la durée de son IPO.
Bloomberg indique que des responsables de Vodacom ont rencontré des députés à Dodoma, à cet effet, la semaine dernière.
Au-delà du prolongement de son IPO, la société télécoms pourrait aussi demander l’ouverture du processus aux pays membres de la sous-région d’Afrique de l’Est, afin d’insuffler du dynamisme dans les souscriptions. L’échec de l’introduction de Vodacom sur la bourse pourrait avoir un impact négatif sur les IPO des autres opérateurs télécoms Airtel et Tigo, attendus.
Du côté de l’Autorité des marchés financiers et des valeurs mobilières (CMSA), l’on est plutôt optimiste quant à l’atteinte par l’IPO de Vodacom de ses objectifs, dans les temps impartis. D’après Charles Shirima, le porte-parole de la CMSA, n’ayant pas encore reçu le rapport du conseiller principal, il est difficile de se prononcer sur l’échec de l’IPO de Vodacom.