(Agence Ecofin) - L’ouverture du capital d’Endiama aux investisseurs privés locaux et étrangers fait partie d’un vaste programme de privatisation lancé par le gouvernement angolais en 2019. Luanda prévoit la cession de 5 à 10% du capital de la société dans une première étape.
L’Angola envisage une double cotation de la compagnie publique de diamants Endiama sur le marché boursier local et à l’étranger, a rapporté Reuters, mardi 7 février, citant le ministre angolais des Ressources minérales, du pétrole et du gaz, Diamantino Azevedo.
« L’Angola cherchera à faire coter Endiama à l’étranger après son introduction en bourse sur le marché national », a déclaré le ministre, en marge d’une conférence sur l'exploitation minière tenue dans la ville sud-africaine du Cap. Et d’ajouter : « Le projet de privatisation d'Endiama est toujours d'actualité et le gouvernement optera pour une introduction en bourse de la société après sa restructuration. Notre objectif est de coter jusqu'à 30%, mais nous commencerons peut-être avec 5 ou 10% ».
L’introduction d’Endiama en bourse fait partie d’un vaste programme de privatisation, lancé par le gouvernement angolais en 2019, qui prévoit également la cession d’une partie du capital de la compagnie pétrolière nationale, Sonangol, sur le marché boursier.
Mais les sanctions imposées par plusieurs pays occidentaux au géant diamantaire russe Alrosa, dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont retardé l’exécution de ce programme de privatisation. Ces sanctions ont eu un impact négatif sur les activités d’Endiama qui exploite des gisements de diamant en Angola, en partenariat avec Alrosa.
« Les sanctions sont là et ont un certain impact », a souligné M. Azevedo, sans quantifier les effets néfastes des sanctions contre le leader mondial du diamant sur Endiama.
Selon un document distribué par Endiama lors de la conférence sur l'exploitation minière, la production de la société durant l’année écoulée est restée quasiment stable par rapport à 2021, à 8,75 millions de carats. Ce chiffre est en dessous de l’objectif de 10,05 millions de carats, annoncé précédemment par les autorités.
D’après le même document, la production de la compagnie diamantaire angolaise devrait atteindre 12 millions de carats en 2023 et 14,5 millions en 2024.