(Agence Ecofin) - L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a annoncé, dans un communiqué publié le 12 février, avoir abaissé la note de crédit souverain à long terme de l’Angola en devises étrangères et en monnaie locale de « B+» à «B», en raison de la «détérioration continue des positions fiscales et extérieures du pays» dans le sillage de la forte baisse des cours de brut.
S&P a, dans le même temps, confirmé la note de crédit souverain à court terme du pays en devises étrangères et en monnaie locale à «B». Cette nouvelle évaluation est assortie de perspectives stables.
L’agence prévoit désormais un prix moyen de pétrole de 40 dollars le baril en 2015, 45 dollars en 2017 et 50 dollars en 2018 contre des précédente estimations de 55 dollars en 2016, 65 dollars une année plus tard et 70 dollars en 2018.
S&P s’attend désormais à ce que la dette brute de ce deuxième producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria atteigne 50% du PIB cette année, en raison de la multiplication des emprunts intérieurs et extérieurs.
Le déficit des comptes courants devraient tourner autour de 7% entre 2016 et 2019. La croissance économique devrait, quant à elle, ralentir en 2016, à 3,3%, avant de remonter légèrement pour se maintenir à une moyenne annuelle de 4% au moins entre 2017 et 2019.
En Angola, le pétrole représente environ 66% des recettes de l’Etat et près de 90% des exportations.