Le classement de l’indice de perception de la corruption de l’année 2016 a été publié mercredi 25 janvier par l’ONG Transparency International. Le top 10 africain est encore dominé par le Botswana qui se classe à la 35e place mondiale avec un score de 60 points, contre 63 en 2015. Il est suivi du Cap Vert, 38e mondiale (59 points). Maurice se positionne à la 3e place africaine (50e au niveau global).
Les autres pays du « top ten » sont successivement le Rwanda, Namibie, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Afrique du Sud, Ghana, Burkina Faso.
L’analyse faite à travers cet indice de corruption montre que les élections tenues à travers l’Afrique en 2016 fournissent un bon reflet des tendances de la corruption dans la région. Le Cap-Vert et São Tomé et Príncipe sont les pays africains les plus améliorés dans l’indice 2016. Les deux pays ont tenu des élections présidentielles démocratiques en 2016. Il n’est pas surprenant que les équipes d’observateurs indépendants qualifient les élections du Cap-Vert de 2016 d’exemplaires. Cette élection, qui a vu Jorge Carlos Fonseca réélu, a été tenue dans le cadre d’un système d’intégrité en constante amélioration, comme l’ont observé plusieurs revues africaines de gouvernance.
Cependant, la République démocratique du Congo de Joseph Kabila et la Gambie de Yahya Jammeh, qui ont tous deux décliné, montrent comment la démocratie électorale est énormément contestée dans ces pays africains à cause de la corruption.
Le Ghana qui a recensement connu une élection présidentielle, a perdu 4 points (43 en 2016, contre 47 en 2015) dans cet indice de perception de la corruption. L’Afrique du Sud (45 points contre 44) et le Sénégal (45 points contre 44) ont presque gardé le même score.
Pour la dixième année consécutive, la Somalie est le pays le moins performant de l’indice, où elle enregistre cette année une note de 10 seulement. Le Soudan du Sud est en avant dernière position avec une note de 11 points.
Les pays en bas du classement se caractérisent par une impunité généralisée dans les affaires de corruption, une mauvaise gouvernance et des institutions faibles.
A l’échelle internationale, le Danemark est champion du monde de la transparence avec 90 points, vient ensuite la Nouvelle Zélande qui occupe la deuxième place. La Finlande ferme la marche du podium mondial.
Soixante-neuf pour cent des 176 pays figurant dans l’Indice de perception de la corruption 2016 enregistrent une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (où le pays est perçu comme très corrompu) à 100 (où le pays est perçu comme très peu corrompu).