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    Market Commentary

    Après une période d’incertitude liée au « Brexit », les marchés mondiaux se sont stabilisés vers la fin de la semaine et la plus part des actifs risqués ont rebondi. Le « Brexit » rythme toujours les marchés mais l’attention est en train de revenir vers les données. Les attentes quant à la hausse des taux américains semblent avoir fait volte-face avec certains prédisant même une possible baisse de ceux-ci. Le marché s’attend à ce que la Réserve fédérale maintienne ses taux pour le reste de l’année ce qui est positif pour les devises africaines. Les perspectives de stimulus en Asie et en Europe permettent réduire les inquiétudes quant au « Brexit » et relance une recherche aux rendements.

    Il y a du nouveau sous le soleil : le Royaume-Uni a voté pour sortir de l’Union Européen et a causé le chaos sur les marchés vendredi dernier, malgré que ce résultat ait été autant probable qu’un vote pour le maintien du Royaume. Ralentissement de la demande chinoise, matières premières à prix plancher, et maintenant le « Brexit », quelles conséquences pour les marchés africains ?

    Les marchés africains ont reçu un coup de boost en milieu de semaine après que l’annonce prudente de la Réserve Fédérale américaine ait fait revoir le timing d’une hausse des taux américains. La perspective de taux d’emprunts faibles aux Etats-Unis a stimulé les actifs à haut-rendement dans les nations émergentes même si, cependant, la tension restait palpable suite à l’incertitude quant au « Brexit » du Royaume-Uni.

    Les marches africains ont, pour la plupart, fini dans le rouge cette semaine et ce, pour différentes raisons. Au Zimbabwe, le ZSE Ind. a chuté de 7,47%. La pénurie de liquidités s’est intensifiée ces dernières semaines au point de voir se développer un marché noir parallèle. Pour rappel, le Zimbabwe a aboli en 2009 sa propre devise et l’a remplacée par un système multi-devise après que son économie se soit effondrée. En plus du dollar américain, le Zimbabwe autorise aujourd’hui l’utilisation du rand sud-africain, le yuan chinois, la livre britannique et l’euro. Le dollar représente pour l’instant 95% des échanges. Si le système a permis de contenir l’inflation pour un temps, il a asséché les réserves de liquidités du gouvernement. Actuellement, les acteurs économiques paient une prime pour détenir des liquidités. La banque centrale a annoncé le mois dernier le lancement de « bond notes » arrimés au dollar. Pour les critiques, cette mesure va stimuler l’activité sur le marché noir. En effet, le Zimbabwe étant un importateur net, ces « bond notes » ne pouvant pas être utilisés pour s’acquitter des factures à l’étranger et vu la pénurie de liquidités, les importateurs vont être obligés de se tourner vers le marché noirs pour trouver les dollars dont ils ont besoin pour leurs activités.

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