Sélectionnez votre langue

    Market Commentary

    Beaucoup de paroles, mais peu d’actes…Il s’avère que finalement la Réserve fédérale américaine pourrait conserver ses taux bas encore un peu plus longtemps. En effet, le dernier rapport de l’emploi publié vendredi indique que l’économie américaine a créé en mai le nombre d’emploi le plus faible de ces six dernières années. En tenant compte des résultats des deux mois précédents, il semble que la tendance de la création d’emploi est baissière. La réaction des marchés ne s’est pas faite attendre: le dollar s’est affaibli par rapport aux principales devises mondiales, dont africaines.

    Les marchés ont été très actifs cette semaine. Apparemment peu sensibles aux résultats trimestriels peu convaincants, les bourses mondiales semblent de mieux en mieux accepter l’idée d’une relève des taux aux Etats-Unis. Et ils ont raison de l’être : Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, a confirmé qu’une telle hausse pouvait devenir réalité dans les mois à venir, si l’économie continue de s’améliorer. Yellen rejoint donc ainsi les quelques autres officiels de la banque centrale qui commentent publiquement la prochaine décision de la Fed depuis quelques semaines. La présidente de la Fed s’est toujours montrée favorable à un ajustement graduel des taux à condition que l’inflation atteigne l’objectif de 2%. Bien que les conditions économiques se soient améliorées, le dernier chiffre officiel pour l’inflation est de 1,1%. Pour les marchés africains, cela signifie donc que nous ne sommes pas près de revoir des taux au niveau d’avant-crise. Une bonne chose. Par ailleurs, l’optimisme a été de rigueur cette semaine après que le pétrole ait franchi la barre de 50 dollars le baril pour la première fois en 7 mois, accompagnant le rebond des métaux précieux (or et platine).

    Les commentaires de la Réserve Fédérale américaines ont pesé sur les cours cette semaine créant de la nervosité et donc de la volatilité sur les marchés. Cette volatilité a suivi la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed qui ont mis en évidence l’intention de la Banque Centrale américaine de relever ses taux d’intérêts rapidement, pour autant que l’économie américaine continue à se renforcer. Cependant, un ensemble de données mitigées publiées jeudi n’a pas apporté plus de clarté quant à la santé de l’économie.

    La semaine dernière, plusieurs officiels de la Fed ont essayé de convaincre les investisseurs qu’ils peuvent toujours s’attendre à une double hausse des taux d’intérêts cette année. Cependant, malgré la publication vendredi de ventes de détails américaines et de données sur les inventaires meilleures qu’attendues suggérant une hausse de la croissance au second semestre, les investisseurs ne semblent pas encore croire à une hausse rapide des taux. Et pour cause, la croissance mondiale reste faible, et les données américaines sur l’inflation, le secteur manufacturier et les dépenses des consommateurs ont été mitigées. Comme nous le répétons souvent, moins la hausse des taux américains est probable, mieux les marchés africains se portent.

    Login